Les escargots du bonheur
Ô lecteurs adorés, la plupart bruns, ascendant bélier, vous n’auriez pas 5 euros ? Pour prendre un café.
Je suis en garde à vue, au commissariat du 10 ème arrondissement, près de la gare du Nord.
Alors que je m’apprêtais à partir, tranquillement assise dans le train, une contrôleuse de la S.N.C.F est arrivée ; en voyant mes escargots, pourtant sages, endormis dans le vivarium, elle m’a verbalisée.
Total : une amende de 8 euros qu’évidemment j’ai refusé de payer; le prix du billet pour Lyon est déjà assez cher. Je me suis énervée, ensuite le ton est monté ; j’ai insulté la contrôleuse, la traitant de « gros tas de saindoux », de « garce ayant le Q.I d’un courge. » Elle n’a pas apprécié, furieuse, m’a rajoutée une amende de 200 euros « pour outrage à agent d’un réseau de transport public de personnes » alors soudain je lui ai mis un grand coup de sac à main dans le visage, son nez a saigné puis très vite, tout s’est enchaîné : appel de la police, menottes ; on a pris ma valise, mes petites bêtes, direction le commissariat.
Cellule grise
Depuis dix minutes, j’ai pris connaissance de mes quartiers : une cellule sale, poussiéreuse de 4 m2, aux murs grillagés.
En arrivant, les policiers m’ont soumise à l’éthylotest et une infirmière m’a fait une prise de sang ; quelquefois que j’abuse de substances illicites.
Messieurs les policiers, la substance illicite, c’est la contrôleuse qui m’a verbalisée à tort ! Mes escargots ne sont pas
Ô lecteurs adorés, ces 5 euros, vous les avez ?