Lettre ouverte à Thomas Scuderi

Cher Thomas Scuderi,

Que n’as tu pas dit en répondant aux questions du Républicain Lorrain sur la place des élus dans la procession à la vierge du 15 août place St Jacques. Pensais tu donc être membre d’un parti de gauche attaché aux valeurs de la laïcité pour te permettre d’avancer qu’un élu n’a pas forcément à se rendre écharpe tricolore en bandoulière à une manifestation religieuse ? Attendais tu une prise de conscience de tes collègues hautains aux dents longues dont on sait tous que les convictions sont depuis longtemps rangées aux placards pour favoriser le plus parfait arrivisme qui pourtant ne les mènera nulle part ?

Mon cher Thomas, toi que je connais depuis quelques années maintenant, tu as quelques « défauts » diront certains qui ne t’enlèvent pas l’essentiel : tu as de vraies valeurs de gauche chevillées au corps et par les temps qui courent il ne fait pas forcément bon les assumer ainsi.

Car la mode est réac’ même au PS. On a fait le mariage pour tous pour se donner bonne conscience mais on a perdu en route la promesse sur la PMA ; et les homosexuels sont toujours les pestiférés du don du sang.
Au niveau local on t’a confié des missions que tu as parfaitement remplies. Et tes ambitieux collègues devraient en faire autant avant d’aiguiser leurs canines sur les parquets de la mairie.
On ne va pas se mentir non plus : ton personnage peut cliver par une certaine exubérance qui aux yeux des autres fait ton attachante singularité. Mais jamais , non jamais, tu ne m’as donné cette abominable et détestable impression de supériorité qu’arborent certains de tes collègues . Et sois en sur : plus dure sera leur chute.

On ne devient pas calife à la place du calife en étant enfermés dans de grands airs surtout quand ils cachent un vide idéologique sidéral .
Oui cher Thomas, je me demande parfois ce que tu fais encore dans ce parti à la dérive qu’est le Parti Socialiste surtout dans notre ville de Metz où il s’est clairement engagé dans une politique sociale libérale . Vous êtes quelques uns à essayer encore de refaire bouger les lignes vers la gauche mais au fond de toi tu dois savoir que la cause est perdue.

Tu sais bien ce que je te propose. Mais tu ne peux t’y résoudre. Et pourtant… Les valeurs de gauche que tu défends, ce sont les miennes et tu sais où je me trouve.

Bien à toi,

ShareShare on Tumblr