Mes souvenirs d’enfance sont encore très frais. Je voulais être maman jeune pour ça. Parce que j’avais trop peur qu’ils s’effacent avec le temps. Parce que je voulais être sûre de bien me rappeler à l’intérieur de moi ce que c’est d’être un enfant, pour mieux comprendre le mien, pour avoir une idée de comment le rendre heureux. Quand mes copines mamans se posaient des questions et cherchaient des conseils, je répondais toujours par mes souvenirs d’enfant à moi. « Moi, quand j’étais petite… ».
Mon papa jouait avec moi aux playmobils, à quatre pattes sur la moquette, on avait chacun notre famille, lui les Durand, moi les Duchemin. Ma maman me lisait des livres, pendant des heures, et accrochait plein d’images dans ma tête avec ses mots. J’avais un arbre, dans le jardin de ma Nanane et de mon Papane, à l’entrée de la forêt, un arbre tombé par terre, qui accueillait mes jeux. C’était mon arbre. Et puis avant que mes parents ne me fabriquent une merveilleuse petite soeur, je n’étais pas seule, je n’étais pas fille unique, non, puisque j’avais des cousins. Des tas de cousins magiques, avec qui jouer toute la journée, le week-end, les vacances, ces journées qui s’étirent, ces journées qui restent. Une tribu de cousins avec qui refaire le monde, avec qui se chamailler, avec qui inventer des spectacles et surtout, surtout, avec qui manger des pizzas tortue ninja.
L’enfance et le temps passent si vite. Emportant sur leur passage les arbres, les jouets, l’insouciance, les poneys, et même les grands-pères. Mais les souvenirs, eux, restent, intacts, gravés dans ma petite tête de Marie. La nostalgie c’est joli, mais j’aime surtout me dire que ces moments là sont mon socle, mes racines, ma force. Comme une petite lumière au fond de moi que personne ne pourra jamais éteindre, qui brillera toujours toujours au fil des années, qui m’éclairera quand il fera nuit. Avec toi mon âme d’enfant revient au triple galop. Alors viens, ma Victoria. Allons nous tartiner de peinture jusqu’aux cheveux, allons construire une cabane avec des draps parce que dehors il pleut, allons te fabriquer de beaux beaux souvenirs, plein de couleurs et de rires, de guirlandes et de musique, qui tiendront chaud à ton petit coeur de cupcake, vers l’infini et au-delà.Classé dans:Maman cool, Vis ma vie