Puisque le bon grain se laisse bouffer par l’ivraie
Que le nihilisme, en premium t’es livré
T’as aucune raison de ne pas la faire fumer
Ta belle C.B, fais-donc plaisir à ton banquier.
Le packaging reçu, tu déballes surexcité
Comme un gamin, sous le sapin, c’est la félicité
T’as plus qu’à te brancher, au bout d’un USB
Changer ta config’ pour te faire réinstaller.
Derrière ton allure fière, au-delà de tes paupières
Ton attitude éteint même les réverbères
Tu as maintenant ta place, parmi les tristes sires
De ces gens dans la rue qu’effraie un seul sourire.
Dans le bus qui te transporte de chez toi au boulot
Casque sur les oreilles, nez collé aux carreaux
Pour éviter de voir les autres s’étioler
Des sinistrés hagards renvoyer ton reflet.
D’horribles cris t’empêchent d’apprécier un morceau
Grave ou pas tu t’en fous, et tu joues les miros
Sans tourner la tête, tu augmentes le volume
Qu’ils se démerdent sans toi, tu n’es rien qu’un poids plume.
Du coin de l’œil tu vois deux formes se débattre
Une blonde bien foutue, un brun à tête albâtre
Qu’on dirait droit sorti d’un vieux film muet
Keaton et Swanson avant qu’il ne faille parler.
Tu regardes un peu mieux, puis prends conscience du drame
La queue prête à rentrer, sans avoir dit madame
Dans le vagin assailli de la bien pauvre femme
Qui couine comme une truie pour que l’aide une bonne âme.
C’est bien dommage pour elle, mais là c’est ton arrêt
Puis dix minutes à pied avant d’aller trimer
Y’a bien quelqu’un dans le bus qui s’échinera à ça
Tu ne peux pas être là et ouvrir chez Zara.
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