Le Liban était déchiré par la guerre et les Libanais qui le pouvaient encore s’exilaient aux quatre coins du monde dans l’espoir d’y sauver leur vie, leur liberté et leur culture. Tous ne furent pas des émigrés de luxe mais la paix revenue, tous rentrèrent dans leur pays dévasté pour le reconstruire. Pierre après pierre, maison après maison. Vénus Khoury-Gata a connu ces heures tragiques et les évoque avec sensibilité dans ses meilleurs poèmes.
De nombreuses ruines se dressent encore aujourd’hui au coin des rues et de nouveaux migrants frappent à leur tour à leurs portes et aux nôtres dans l’espoir d’échapper à l’horreur et de sauver leur vie, leur liberté et leur culture. Combien de jours, combien de mois, combien d’années devront-ils attendre dans des camps de fortune avant de retrouver leurs terres, leurs quartiers et leurs maisons dévastées, avant de retrouver l’espoir et la force de les reconstruire ? Puisse l’année qui vient leur apporter enfin la paix et la sécurité ! Puisse l’année qui vient dépasser les vaines disputations politico-médiatiques et nous apporter à tous quiétude et sérénuté avec, en surcroit, l’amour et l’amitié !