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Les contrats aidés : La fausse bonne solution pour lutter contre le chômage

Publié le 03 janvier 2016 par Legraoully @LeGraoullyOff

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Depuis quelques années déjà, gouvernements de gauche et de droite, usent et abusent des contrats aidés type CUI CAE en espérant lutter efficacement contre le chômage des jeunes et des seniors notamment. Que ce soit dans le secteur marchand (entreprises) et non marchand (associations, établissements scolaires et administrations), le constat d’échec est plus qu’une réalité, c’est une vraie catastrophe. De 2 ans maximum pour les moins de 50 ans et de 3 ans maximum pour les plus de 50 ans, renouvelable chaque année, ces contrats de travail précaires ne permettent que provisoirement de sortir un certain nombre de demandeurs d’emploi du système et de faire baisser artificiellement les chiffres du chômage. A titre d’exemple, un ou une assistant(e) de vie scolaire, dans un établissement scolaire, perçoit un salaire de 680 euros par mois, pour 24 heures de travail par semaine, sur une base de 20 heure annualisé en raison des vacances scolaires. Quand on sait que les minimas sociaux tournent entre 500 et 600 euros, on peut se demander si on frôle pas l’exploitation surtout quand on soustrait de ce salaire perçu le coût de l’essence et l’assurance pour une voiture, les repas du midi et les frais de garde pour les enfants à charge. Rajoutons à cela que ces emplois de façade ne sont pas pérenne car l’État prend en charge 70 % du salaire d’un salarié dans le secteur non marchand et 30 % dans le secteur marchand. Il n’y a donc peu de chance que la structure d’accueil ai le budget pour embaucher les personnes en contrat aidés sur des contrats classiques au terme de celui-ci. Le volet formation est tout aussi affligeant, la loi prévoyant 60 heures de formation, la première année et 20 heures, la deuxième année, il est impossible pour ces salariés d’avoir accès à une vraie formation qualifiante digne de ce nom. Un retour par la case Pôle Emploi à la sortie est donc inévitable. Les pires exemple d’abus se retrouvent au sein des établissements scolaires Français, employeur de nombreux AVS en contrat aidé et qui ne bénéficient d’aucune vraie formation. Des hommes et des femmes, faisant de leur mieux pour aider des élèves en situation de handicap, se retrouvent livrés à eux-même et sans interlocuteur, sans vraie formation à part quelques réunions d’apparence. Qu’en au management, n’en parlons pas, il n’existe pas, les chefs d’établissements croient pouvoir imposer un cadre de travail sans créer de dialogues avec ces salariés exploités en première ligne, sans savoir s’ils sont formés ou pas et s’ils se sentent capables de suivre tel ou tel enfant en fonction de son handicap. Une déconnexion telle que de nombreux cas de harcèlement moral sont constatés chaque année entraînant des arrêts maladies nombreux et des élèves en situation de handicap abandonnés pour cette institution qui ne joue plus tout à faire son rôle d’instruction à force de vouloir éduquer à la place des parents. Il devient urgent de professionnaliser ce métier, pour le sortir de sa niche de simple job pour demandeurs d’emplois à caser. De nombreuses et nombreux AVS aimeraient être reconnus, écoutés et soutenus par leur hiérarchie pour qu’enfin assistant de vie scolaire soit un métier stable comme un autre. La charge de travail comme l’implication personnelle est importante et on ne peut pas demander plus à un personne sans lui proposer une formation adaptée. La nouvelle génération Y, jeunes nés entre 1980 et début 2000, doit se lever et expliquer à la génération X que le management à l’ancienne ne fonctionne plus. Le salaire ne vient qu’en troisième position dans la motivation d’un jeune salarié Y appréciant l’écoute, la collaboration et la créativité avec son employeurs. Ces jeunes AVS Y n’ont plus peur de dire ce qu’ils pensent ou de quitter un travail qui ne correspond pas à leur inspiration et où ils ne serait pas respecté. C’est sûrement le début d’une explication à la crise que traverse notre pays. L’ascenseur pour le renouvellement de génération est en panne et tant que la confiance ne sera pas rétablit entre les X et les Y, notre société ne pourra pas préparer l’avenir fragile des petits Z en jouant leur avenir sur la précarité de jeunes et seniors exploités par une institution sérieusement à réformer.

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