L'une des vilaines les plus frappadingues de l'univers Batman a enfin son comics attitré, sans le Joker ! Le premier tome de la série Harley Quinn promet une aventure haute en couleurs et fidèle à l'esprit déjanté du docteur Quinzel. Mission accomplie.
Dans la tête d'une fêlée Dans l'univers Batman (mon super-héros préféré), j'ai toujours adoré le personnage de Harley Quinn, cette ancienne psychiatre de l'asile d'Arkham devenue la compagne du Joker. Trop souvent réduite à ce rôle secondaire, la voilà enfin l'héroïne de son propre comics !
Après avoir été abandonnée par le Joker, la demoiselle fait désormais cavalier seul. Elle s'installe dans un penthouse qu'elle vient d'hériter d'un mystérieux donateur avec son meilleur ami, un castor en peluche qui lui sert de confident. Bientôt, elle s'entoure de nouveaux amis qui l'aident à se débarrasser des assauts de nombreux chasseurs de prime depuis qu'un contrat a été mis sur sa tête.
Ce que j'aime chez Harley Quinn, c'est son tempérament complexe, à la limite de la schizophrénie. Sa capacité à péter les plombs pour rien et à rire de tout. Pas de doute, dans les scénarios d'Amanda Conner et Jimmy Palmiotti, toutes les facettes de sa personnalité sont respectées. L'humour totalement cinglé surgit de n'importe où, de n'importe quelle situation, et je me suis payée des fous rires monumentaux avec ce premier volume.
Plus que tout, Harley Quinn est une vilaine qui ne se prend pas au sérieux. Les répliques pourries fusent de toutes parts et les réactions de l'héroïne sont le plus souvent imprévisibles et carrément décalées. J'ai particulièrement aimé le fait qu'Harley Quinn soit entièrement consciente qu'elle vit dans un comics, à l'instar de Dead Pool chez Marvel. Elle recrute d'ailleurs elle-même son dessinateur au début du tome, ce qui donne lieu à une succession de dessins de tous styles qui servent la dimension artistique de l'oeuvre.
Côté dessin justement, Chad Hardin signe l'immense majorité des planches, car c'est lui qu'Harley Quinn a retenu pour croquer ses aventures. Le trait est plein de détails tout en laissant la place au comique. Au niveau des couleurs, les tons sont vifs (comment ne pas l'être avec un personnage pareil ?) sans pour autant détonner avec l'univers urbain et plutôt obscur de Gotham. L'alternance des scènes de jour et de nuit (et de Harleen Quinzel / Harley Quinn) donne lieu à un jeu de couleurs tantôt lumineuses, tantôt sombres.
Bref, j'ai littéralement adoré ce premier tome des aventures de Harley Quinn et j'ai hâte de lire le suivant ! Je vous le recommande vivement si, comme moi, vous aimez les méchants qui ne se prennent pas au sérieux.
Harley Quinn, tome 1 : Complètement marteau, Urban Comics, 2015, 232 pages Scénario : Amanda Conner & Jimmy Palmiotti Dessin : Chard Hardin & collectif Couleur : Alex Sinclair, Paul Mounts & collectif