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Un point, c’est tout. n°44, 20/03/2016

Publié le 20 mars 2016 par Legraoully @LeGraoullyOff

01-06-Un point, c'est tout.

Point mousse : Si un copain musicien ne me l’avait pas dit hier, j’ignorerais sans doute encore que le « cerveau » (un terme qui sied mal à un terroriste, cela dit) des attentats du 13 novembre a été arrêté ; je ne vais pas m’en plaindre, mais ce qui me frappe, c’est moins la nouvelle en elle-même que la manière dont je l’ai apprise. Il pourrait sembler anecdotique que je n’en aie eu vent que par le bouche à oreille, mais cela montre qu’en dépit des incitations répétées à être connecté en permanence au reste du monde et à toujours rester au fait de ce qui se produit sur terre, il est encore possible de faire de la résistance et à échapper au flux d’information sans cesse grossissant sous lequel les médias modernes tentent de noyer notre sens critique. Je dirais bien qu’il faut commencer par résister, dans la mesure du possible aux sirènes de la technologie moderne, comme moi qui n’ai même pas de smartphone et ne puis donc consulter confortablement la toile pendant mes déplacements mais, en toute honnêteté, ce n’est pas suffisant : encore faut-il savoir vivre par soi-même, je veux dire prendre son destin en main et prendre le parti de ne pas vivre sa vie en simple spectateur comme le public des chaînes info en continu. Je ne vous dis pas ça en donneur de leçon : avant-hier, je veillais à la bonne tenue d’un atelier d’écriture que j’ai co-organisé, du point de vue logistique, pour le compte de nos collègues de La Zep (Zone d’Expression Prioritaire), j’ai ensuite assisté à une réunion destinée à préparer la participation de Wiki-Brest aux fêtes maritimes internationales qu’accueillera ma chère ville du Ponant l’été prochain puis j’ai terminé la soirée en allant soutenir Johanna Alanoix, notre Vanessa Paradis locale (en mieux), qui était la vedette d’une émission spéciale enregistrée par nos collègues de RBM 56 – mon ami Douglas Hinton a lui aussi pu donner un aperçu de son talent sur cette antenne, révélant au passage des facettes inattendues, comme des chansons potaches écrites, fait rare en ce qui le concerne, en français. Le lendemain, c’est-à-dire hier, j’ai tenté ma chance à la scène ouverte organisée par le Slamical Groupe, me rendant compte par la même occasion qu’on ne s’improvisait pas slameur (mais je m’en doutais déjà un peu avant) et découvrant dans toute son aura le charisme de Jacques Arnal ; j’allai ensuite à la rencontre de nos nouveaux collègues de Radio Pikez, qui poursuivent leurs consultations pour étoffer leurs programmes, avant de rejoindre le chapiteau d’hiver du Relecq-Kerhuon, où je donne des animations « caricatures », et couvre les différents spectacles pour nos collègues de Wiki-Brest (le public a notamment eu droit au « Cabaret décalé » auquel participent les gens du coin et à un spectacle hilarant de la compagnie Aristobulle) ; j’y proposerai même prochainement (le 28 mars pour être précis) une « conférence décalée » sur le thème « Peut-on rire de rien ? » ; je reviens tout juste de la commune du Relecq, ce qui explique l’heure tardive à laquelle je publie ceci. Mais pourquoi vous raconté-je tout ça ? D’abord pour montrer qu’être impliqué dans la vie culturelle de votre région ne fait pas nécessairement de vous un « bobo » et n’est pas l’apanage des privilégiés : encore faut-il avoir la volonté d’être ainsi impliqué et d’aller jusqu’au bout de ce qu’on aime faire. Ensuite, j’espère aussi répondre à tous ceux qui parlent de la région brestoise comme d’un désert culturel : puisqu’il s’y passe si peu de choses, comment se fait-il que je rentre tard presque tous les soirs ? Encore faudrait-il faire montre d’un minimum de curiosité intellectuelle et savoir chercher les occasions de sortir au lieu de rester devant la télé…

2016-02-16 (1) - Affiche

03-17-Conférence décalée - au Relecq-Kerhuon

Point final : Je ne vois pas ce que je pourrais vous dire de plus cette semaine : mon récit suffit à expliquer pourquoi je me sens fatigué. Je n’ai cependant pas cherché à me faire pardonner à tout prix un accès de paresse ni même à me rendre intéressant : j’ai seulement voulu partager avec vous les bons moments que je viens de vivre parce que parler de guerre, de crise, de misère, de terrorisme, de Front National et autre calamités, ça rend aigri si on ne s’interrompt pas à temps. Un point c’est tout.

03-09-Loi travail 02

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