Magazine Journal intime

Le Chat (putain de film, soit dit en passant)

Publié le 14 juin 2008 par Corcky



Ne crois pas que je sois rentrée de mon merveilleux ouike-ainde au pays des vaches et du camembert.
Au moment où tu lis ces lignes, je dois probablement être en train de me faire renifler le cul par le labrador décérébré de mes beaux-parents, quelque part à Ploucville.
Non, ami lecteur, j'ai tout simplement utilisé la fonction "publication retardée" d'Over-Blog, qui te permet de continuer à alimenter ton blog même quand tu es parti te dévergonder sur l'île de Waya.
C'est bien pratique, parce que ça laisse croire à tes lecteurs réguliers que tu penses à eux.
Ce qui n'est bien entendu pas le cas.
Ce n'est pas dans le souci de te complaire servilement que je publie cette bafouille ce matin.
Non, si je poste ce modeste billet, c'est plutôt pour me dédouaner lâchement auprès de ma copine, de ma frangine, de ma connasse préférée Vieux Félin, mère indigne et piètre maîtresse, qui essaie depuis quelques jours de se débarrasser de son chat comme on abandonnerait un nourrisson sur le parvis d'une église, nous rejouant ainsi une scène désormais mythique popularisée aussi bien dans le classique Sans famille d'Hector Malot, que dans Les misérables de Victor Hugo.
Je voulais tenter d'expliquer, en quelques lignes bien maladroites, pourquoi il m'est impossible, malgré l'amour presque fusionnel que je voue à ma petite camarade, de répondre présente sur ce coup-là, bien que je me sente aussi solidaire qu'une militante anti-OGM en plein démontage d'un affreux Mac Do symbolisant impérialisme, capitalisme débridé et massacre de petits enfants Africains (quelque chose cloche dans cette dernière phrase, mais du diable si j'arrive à mettre le doigt dessus).
Ben moi je te l'aurais bien prise, ta pute de chatte, Vieux Félin, mais j'ai déjà la grosse Bertha à la maison, et c'est pas le genre communiste qui partage ses croquettes Bio avec ceux qu'ont faim, plutôt la petite salope UMPiste totalement individualiste qui marcherait sur la gueule d'un SDF mourant plutôt que de louper une réunion de benchmarking avec les associés de Bolloré au sommet d'une tour de la Défense.

Elle  bouffe comme une truie, urine comme une vache, défèque comme un éléphant atteint de gastro-entérite et dort comme une marmotte dépressive le reste du temps.

Elle déchiquette, avec une constance et une volonté qui forcent l'admiration, tout ce qui ressemble de près ou de loin à du tissu. C'est-à-dire, et dans le désordre, les canapés, les fauteuils, les serviettes de bain, les peignoirs et les fonds de pantalon.

Elle gerbe, avec une régularité de métronome, dans mes chaussures ou sur mon lit, sur mes fringues ou dans les peluches, bref n'importe où sauf dans des endroits qui seraient éventuellement faciles à nettoyer.

Alors, ma connasse d'amour, ma p'tite mère courage, tu comprends bien que multiplier ce bordel par deux, ce serait, comment dire?
Un peu comme de vouloir rejouer l'expérience d'Hiroshima avec le même nombre de mégatonnes, mais sur un espace environ un million de fois plus petit.

En un mot comme en cent, ma bonne Féline que j'aime:

Ton con de chat, tu peux bien le refiler à l'Oréal ou à Glaxo, le bouffer au repas du shabbat agrémenté de quelques kneidlers, ou en faire une housse de foufoune 100% naturelle et parfaitement seyante que tu revendras à une vioque sucrant les fraises au marché de Vernon.

Cordialement,

L'emmerdeuse qui t'aime.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Corcky 6 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte