Magazine Journal intime

Caserolazo

Publié le 17 juin 2008 par Anned

Hier soir l’Argentine a connu ses plus importantes manifestations depuis la crise de décembre 2001, certains disent même depuis la fin de la dictature en 1983.

Je ne me risquerai pas ici à une quelconque analyse dont je suis incapable. Pour cela il y a les « vrais » journalistes, ceux de Radio France International par exemple, ou bien les médias argentins eux-mêmes, le quotidien La Nación ou encore la chaîne d’informations en continu Todo Noticias.

Ce qui me frappe pourtant en tant qu’étrangère, c’est la méthode utilisée par les Argentins lors de ces manifestations spontanées : le caserolazo. Hier lundi, vers 20h, en cette fin de weekend prolongé, il a suffit qu’une poignée de personnes bien décidées à se faire entendre, armées de casseroles et de cuillères en bois, se poste à un carrefour de la Capitale pour que peu à peu des milliers d’autres les rejoignent dans les rues des villes de tout le pays. Les Argentins ont par ailleurs veillé à se faire entendre, au sens propre encore, de leur Présidente et de son ex-Président de mari en allant faire du bruit autour de leur résidence officielle, la Quinta de Olivos dans la banlieue nord de Buenos Aires.

Entendu, le peuple argentin l’a été sans aucun doute de ses dirigeants.

Ecouté ? Nous le saurons bientôt.

L’expérience incite plutôt au pessimisme : il y aura 99 jours demain que le Campo (les agriculteurs) a fait savoir son rejet des nouvelles mesures fiscales prises par le Gouvernement pour limiter ses revenus à l’exportation, en bloquant une première fois les routes de tout le pays.


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