La semaine dernière je suis partie en quête d’une poubelle.
Oui. Encore. C’est mon nouveau hobby. A ne pas confondre avec les nains du Seigneur des Anneaux. [D’ailleurs, à ce propos, si quelqu’un avait un elfe de maison à donner, je prends. Pour faire la cuisine et le ménage. Et répondre au téléphone aussi.]
Je me suis mise en tête de remplacer ma poubelle en plastique de 50 litres par une poubelle de 30 litres all acier inoxydable avec un joli seau dedans et une joli pédale. Pourquoi? Je ne sais pas. Je suis une fille, je te rappelle. Toutes mes actions ne sont pas obligatoirement guidées par le bon sens et la nécessité.
Donc la poubelle.
La poubelle en acier, c’est cher. Mais c’est beau. Et c’est inoxydable.
Dans le feu de l’action, j’ai acheté une Braban*tia. Le must. Enfin surtout la seule marque vendue au BHV. Quand tu cherches de l’acier. Sauf que.
A peine rentrée à la maison, j’installe ma nouvelle poubelle à la place de l’ancienne et, horreur! je me rends compte que mon sac de 30 litres est indubitablement pas du bon format. Trop large, pas assez long. Bref, il faut acheter du sac Braban*tia sinon ça va pas. Du sac que tu trouve pas dans ton supermarché habituel, évidemment. Et qui coute plus cher, forcément. Tu vas arguer que tu peux aussi y mettre du 50 litres. Certes. Après si j’achète une poubelle de 30 litres ce n’est pas pour en mettre 50 dedans.
Le lendemain, je suis retournée rendre ma poubelle.
Et pas un mystérieux hasard sur le trajet retour, je me suis retrouvée à folâtrer entre Habitat et le Bon marché. Où ils vendent de la Vip*p. Encore plus cher. Sous prétexte que c’est fait à la main par des ouvriers danois. Et toujours avec des sacs poubelles pas standard. [Au Bon Marché, j’entends. Parce que chez Habitat quand t’as vu les Braban*tia avant tu trouves que c’est un peu de la merde leur poubelles. D’accord elle coutent 100 euros de moins.]
Cette fois j’avais emmené un sac poubelle de 30 litres. Pour essayer. Oui, dans le magasin. Non, j’ai honte de rien.
Et que vois-je? Une Vi*pp de 21 litres, dont la couleur était absolument la même que mes meubles de cuisine. Et dans laquelle curieusement je n’aurai aucun scrupule à mettre des sacs de 30 litres. D’ailleurs, j’ai bien vu que mon sac étalon s’y sentait comme chez lui et me regardait avec des yeux suppliants.
Même la poubelle elle me disait “emmène moi, emmène moi”.
J’ai TRES été forte. Je n’ai pas craqué.
C’était mercredi dernier, l’heure tournait, j’avais rendez-vous à l’hôpital, pas de monnaie pour un taxi et pas trop envie de me coltiner une poubelle de 10 kilos dans le métro…
Après, le challenge consistait à ne pas y retourner.
Attention : SUSPENSE INSOUTENABLE
…
J’y suis retournée. Évidemment. C’est pas la misère du monde qui allait m’arrêter (quoique j’ai eu une pensée pour les pauvres - je me rend bien compte que je suis un peu superficielle).
Maintenant, dans ma cuisine, j’ai la poubelle la plus cher du monde.
Et plus je la regarde, plus je la trouve belle.