Magazine Journal intime

Do the right thing

Publié le 24 juin 2008 par Corcky

Tu vas sans doute penser que je ne suis qu'une vile opportuniste qui se saisit du moindre prétexte et fait feu de tout bois dans le seul but de faire avaliser son point de vue par un auditoire trop complaisant (t'as vu comme c''est bien tourné? J'ai acheté un Bescherelle, ma vie va changer, d'ailleurs j'ai déjà perdu deux cent grammes).
Et tu auras probablement raison.
N'empêche.
Aujourd'hui, j'apprends qu'un quartier de Paris est en train de devenir le terrain de jeu favori de quelques bandes de connards qui se réclament, pour les uns, de la communauté Juive, et pour d'autres des communautés Noires et Arabes.
Nan, parce qu'au départ, toute la presse essayait de m'expliquer qu'Anne Franck s'était fait  méchamment
bousculer par Ben Laden en personne, sauf que très vite, on s'est rendu compte que c'était pas Anne Franck, ni le Petit Chaperon Rouge, mais plutôt un fan de baston urbaine et grand collectionneur d'armes blanches, hein.
Bon.

Que des petits fachos de toutes les couleurs se foutent sur la gueule, quelque part, je m'en tamponne, quand on est con, on est con, et après tout, quand tous les cons se seront entre-tués, on sera peut-être peinards et on organisera des beuveries multiraciales et pluri-confessionnelles tellement énormes que plus personne ne saura différencier sa tête de son cul.
Mais quand même.
Dans le fond, ben ça m'emmerde.
D'abord parce que, si quelques dizaines de débiles mentaux armés de battes de base-ball ratissent le coin, comment qu'on va faire pour aller se taper le fameux coq au vin de chez Raymonde sans se prendre un marron perdu ou un coup de nunchaku hasardeux?
(je ne te donne pas l'adresse de chez Raymonde, tu m'en veux pas, et je ne te parle pas non plus de son île flottante, c'est du domaine de la religion papillaire, et la religion est une affaire strictement privée).
Ensuite, parce que comme je le dis parfois dans ces pages, le communautarisme sous toutes ses formes me gave profondément.
Ma grand-mère maternelle a porté une étoile jaune, c'est peut-être très seyant, ça se marie peut-être particulièrement bien avec le vert d'une écharpe, mais tu m'en voudras pas de ne pas avoir envie de réitérer l'expérience.
Mon arrière-grand-mère paternelle a porté des chaînes, c'est peut-être vachement branchouille comme bijou, ça donne peut-être même un certain charme, notamment chez les bobos de la gauche caviar qui militent à RESF, mais personnellement, j'en ferai pas non plus un accessoire de mode indispensable.
"Etendard", ça rime souvent avec "connard".
Se souvenir d'où on vient, c'est bien.
S'en servir pour oublier bêtement où on va, c'est con.
Surtout quand on va dans le mur.
(Note cette phrase, c'est la quintessence de la philo de comptoir, dans vingt ans ce sera collector).
Tout ça me laisse bien songeuse.
Moi, je préfère boire un coup et j'en conclus, comme le dernier pochetron du coin qui a un avis sur tout, qu'à trop vouloir s'identifier, on finit par se paumer...
Tiens, si t'as besoin d'un bon GPS, refais-toi l'un des meilleurs films de Spike Lee en buvant une petite bière (ou un lait-fraise si tu as moins de dix-huit ans, manquerait plus qu'on m'accuse de pousser les mineurs à tomber dans alcool, dis donc).

Quant à mes amis les vrais adeptes du communautarisme, les partisans de l'étiquetage bien ordonné, les disciples de la classification encyclopédique de l'individu, les fidèles du rangement méthodique dans les petites cases puantes qui leur servent de neurones, je n'ai qu'un conseil à leur donner:
Allez vous faire foutre, pour changer, ça vous fera sans doute un bien fou et, soyons utopistes, ça vous ouvrira peut-être un peu l'esprit.
C'est ma tournée, picolons du rouge, au lieu de broyer du noir.






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