Magazine Journal intime
Vous avez un message (le retour de l'infirmière blonde)
Publié le 25 juin 2008 par CorckyA la demande pressante de l'ensemble des ivrognes de la Communauté de l'Âne O, je vous balance le contenu du mail de Carine, avec son autorisation.
Carine, c'était l'un des rayons de soleil de notre journée, tu te souviens? Blonde, fraîche, jolie comme un coeur...
Ahem.
Pardon.
Non, c'est pas la peine de me demander son adresse.
Ni son téléphone.
N'insiste pas.
Je vais, par mes mots, essayer de retranscrire mon vécu de cette journée mémorable, unique, épique et stressante. Ouais faut pas déconner, j'les avais là (ben Là quoi ! Un peu d'imagination que diable !!! En même temps je ne me fais aucun soucis pour la vôtre). Je ne vais pas être très originale, juste mettre en mots mon ressenti au fil des heures passées parmi tous ces Ânes Ô.
Il y a déjà 1 an et quelques mois que j'ai fait la connaissance de l'Emmerdeuse (toi en l'occurrence), alors qu'elle était malade. Pour une hypocondriaque, c'était pas joli, joli ;o). Au fur et à mesure, je fis la connaissance littéraire des liens ajoutés au fil des jours de cette vie bloquesque. Et certaines rencontres virtuelles et silencieuses (de ma part essentiellement) furent un plaisir des yeux et des sens cérébraux (si j'peux me permettre une référence à mes quelques neurones). Pour autant, je n'ai jamais eu la prétention, ni le courage (surtout) d'entrer dans cette vie webesque. Je me suis contentée de la substitution. Les autres le font, mieux que moi et c'est un bonheur, point !
Et en ce début d'année, Val, propose tout simplement un pique-nique parisien qui me permettrait, enfin, de mettre un visage, une voix et une intonation à toutes ces dérives calligraphiées. J'avoue, je n'ai pas réfléchi, je me suis inscrite (et entre nous, vous vous doutez un peu : j'agis rarement aussi spontanément). Par la suite, j'ai cogité et me suis demandée si je ne serais pas un ch'veu dans la soupe, n'ayant pas de blog, ni de répartie sur commande. Maintenant, il est vrai que les non-blogueurs étaient cordialement invités et promis à une torture sans nom autour d'un arbre avec une flagellation à la clef à l'aide de ronces. Belle journée en perspective, je ne me suis pas dégonflée, j'ai confirmé l'inscription.
En cette année faste 2008, 21 juin, pour être plus précise, j'ai le trouillomètre à -20 et l'appétit perturbé comme à la présentation d'un DE (quoiqu'à mon DE, je ne me suis jamais sentie aussi zen). Ouais, ouais, ouais, vous me rendez totalement incompétente et bégayante. Accompagnée de la jeune (mais mature) MB, je repère la fameuse bus-station en terminus de la ligne 1. On va être en avance !!! Des clous ! C'était sans compter sur la fête de la musique, les mariages estivaux et les family's pic-nic. Trouver une place de parking, au plus vite en sachant que ce connard de GPS m'indique l'opposé du château de Vincennes (vous croyez que le sens de l'orientation change en fonction du genre de la voix sélectionnée?).
Tout vient à point à qui sait attendre (et surtout à qui s'adapte facilement à la conduite parisienne, que des conneries ce jour là, j'vous jure !).
En place (j'espère que je ne me suis pas gourée), je plisse les yeux (myopie quand tu nous tiens) et me mets en quête d'un âne et d'un tambourin. Que nenni ! Au loin, dans le mille : Le Kilt ne laisse aucun doute sur qui s'approche de nous. L'Emmerdeuse et Bertrand ! Mon imagination est enfin récompensée. D'emblée, je sais que je ne vais pas m'ennuyer, les présentations sont faites, décontractées. Je me détends un peu, mais reste sur le qui-vive. Ne pas décevoir, ne pas bégayer, assurer. Et mon cul c'est du poulet !!! Et merde, le naturel est inné, après tout, on attend de moi que je sois simplement "moi". Donc je confirme, je suis dans la réserve et l'observation, on ne se refait pas (j'assume).
L'Emmerdeuse, égale à elle-même, fidèle à son blog, même verbe, la tonalité en plus. On sent le 20 000V branché en continu, ça promet.
Bertrand, bel homme (Ah! cette jupe!), posé, un charme indéniable, une taille raisonnable (oui c'était facile, je sais, mais justement c'est là que c'est bon), je me laisse conduire sans hésiter.
Eurêka, aussi pétocharde que moi, on sent la timidité mais surtout une auto-dérision assumée. Elle l'a fait, elle a bravé l'obstacle, elle est viendue ! Même pas perdue.
Charles-Marie, un ange dans le métro, on est à Paris, même pas peur. Ce mec est toubib !!!! Mais cette voix !!! Putain cette voix!!! Grave comme je les aime, et plus encore quand il pousse la note. Par contre la mixture stabilo mélangée au rosé et au soleil a eu raison du paracétamol (migraine-1/doliprane-0).
Val, la répartie personnifiée. Chaque parole fait mouche, j'ai l'impression (j'me trompe?). J'ai adoré l'oeil acerbe sur les passants du Bois de Vincennes et les formules qui les accompagnaient. Toujours le bon mot !
Poupon la Peste a escaladé mes genoux héroïquement (le Mont Blanc à côté...) à un moment donné. Adorable, vraiment. Une enfant comme on aimerait en croiser plus souvent, sans brosser (et j'en croise des gosses quand je suis en pédiatrie !).
Dan, la vache, je suis scotchée et je lirai ses com' avec plus d'intérêt. Un dico, une encyclopédie. Que dis-je ? Un puits de science ce type, je boirais ses paroles. Et un vécu. Je dis : Môssieur !
Kanou, habitée par son concours (ce que je peux comprendre) qui exaspère MaB, qui n'en peut plus. Kanou, j'sais pas quel âge elle a, mais j'aimerais avoir un chouillas de sa culture. MaB, morte de rire (presque), qui fait ce qu'elle veut de Poupon. Un claquement de doigts ! Et apparemment, des tomes d'histoires en réserve (ou bien c'est toujours la même ?).
Zeste, discrète, tout comme L. Des répliques biens placée et un humour avéré qui confirme le ton de son blog. L réservée mais qui cache bien son jeu, j'en suis sûre.
Enfin, MB, dont j'ai fait la connaissance la veille, m'a fait passer pour la cousine d'une amie. Pourvu que sa mère ne veuille pas me parler, l'impro verbale, je ne maîtrise absolument pas. Sinon, rien à voir avec moi au même âge. J'avais d'autres priorités à l'époque. Par contre aucune orientation, tel mon GPS (qui a dit "Vendue"? J'raconte juste !)
Au final, une bonne bande de grands malades comme on aime les rencontrer, avec un humour au 40è degré et une culture dont je me repaîs à l'infini.
Je manque de mots : ce fut une journée géniale à réitérer. Je suis rentrée sur un nuage, pleins de souvenirs en tête.
J'envoie, j'envoie pas ? Oh aller, j't'avais dit que j't'enverrais mes émotions. Valà !
Je vous embrasse et espère à bientôt.
Carine