Magazine Journal intime

Ma Rentrée Zen

Publié le 06 septembre 2007 par Mimie In Vivo

Me voilà de retour en action dans la blogobulle qui fait glou glou glou. Ah, ce n'est pas trop tôt.
Et s'agissant de rentrée, je n'ignore pas que l'heure est aux grandes résolutions. Pour cause, j'observe du bout de ma lorgnette cette même blogobulle qui fait glou glou glou me le rappeler quotidiennement. Néanmoins, et pour autant que l'intention soit estimable, ne comptez pas sur moi pour investir le terrain des belles décisions d'usage, pas plus en septembre qu'en janvier d'ailleurs.

Non que je sois un modèle de vertu, bien au contraire et comme beaucoup, je pèche, j'exagère, j'abuse, je cède à la tentation (rien à voir avec Ben, que ce soit clair!), mais voyez-vous, ce qui me distingue, enfin peut-être, c'est que je m'en réjouis, que je les cultive mes gentils vices, oui parce qu'ils sont gentils mes vices.

Que voulez-vous par exemple ?

Que j'arrête de fumer ?
C'est pas de chance, je viens à peine de reprendre... Qu'on se le dise, c'est trop bon... à condition de s'en tenir à la portion plaisir cela va de soi, mais c'est possible, et on ne l'entend que trop rarement.

Que je perde du poids alors, autre marronnier tenace ?

Pensez-vous, je viens tout juste de retrouver mon poids de (très) jeune fille (soit 7 kilos de plus que Jade au sortir de 35 jours de survie radiotélévisée, à vos calculs).
Certes, une gastro de bien belle facture est passée par là, je sais donc que les chiffres flatteurs annoncés par ma balance ne passeront pas la semaine, mais au diable la tyrannie des podiums, des magazines, des duopacks ô combien grisants de step/cardiotraining et des escrocs de la diététique, je me contenterai cette année encore amplement de mon poids de forme de "jeune" maman au foyer d'autant qu'il est honorable et surtout facile à tenir pour la simple raison que la valeureuse dépense énergétique consentie chaque jour que Dieu fait (oh c'est beau) m'autorise les excentricités les plus dignes d'un régime de préadolescente en pleine croissance; un programme très ouvert que je personnalise à l'envi avec des variantes originales telles que le remplacement des redoutables féculents du soir (quand on n'est pas non plus une marathonienne) par un bon verre de vin rouge (ou deux...). Crénom d'une garce !
Mais ne vous-y trompez pas, derrière cette prose un tantinet sarcastique, ne se cache ni plus ni moins que le principe universel du seul régime qui vaille, le régime dit équilibré où régularité et proportionnalité sont seules mères de résultat durable, combinées à une vraie bonne dose de patience (surtout pour les adeptes du sit-in, bon courage), mais là je m'égare... Bon poursuivons...
Que je me décide à aller bosser alors ?
Autrement dit que je parte enfin à la conquête de la sacro-sainte reconnaissance sociale et ce faisant, que je "coupe le cordon" avec mes enfants (oui c'est comme ça que les gens disent)?
N'eût été ma légendaire détermination et mon éternel scepticisme face aux traditions, conventions, modèles et tendances en tous genres, ce fût chose faite depuis belle lurette. Fort heureusement, si le choix d'être femme au foyer n'est pas toujours facile à assumer et comporte son lot d'ingratitudes au quotidien, il nous réserve aussi parfois d'agréables moments de satisfaction, pour ne pas dire de jubilation.
Prenez la double rentrée en Maternelle des miss L et miss J in Vivo qui, si j'en crois les nombreux tenants de la thèse communément admise selon laquelle le maternage à haute dose tend à produire des enfants capricieux et des inadaptés sociaux, aurait du être une catastrophe intégrale.
Pourtant, de cette "impossible séparation", il n'en fut point. Pire, c'est passé comme une lettre à la poste, la plus jeune -deuxième de lignée- trouvant même plutôt étranges les comportements apeurés et larmoyants de la plupart de ses semblables accrochés à leurs tétines et doudous (si bien que par mimétisme, j'ai eu le droit à ma crise de larmes in fine).
Non que mon choix d'être une mère maternante ait été mue par la quête du Graal, de quelque récompense ou autre résultat inédit, en allaitant longuement mes filles, en les portant, en leur parlant, en les câlinant, en les embrassant tout en refusant la socialisation précoce aussi bien que les pleurs nocturnes, les fessées, le réflexe "poussette", les objets fétiches et j'en passe, au contraire, je l'ai fait sans calcul, parce que ça me semblait naturel, évident. Mais aujourd'hui, ce serait vous mentir que de dire que je ne suis pas peu fière de l'autonomie, de la discipline et de la sérénité en société de mes deux donzelles.
Quant à contribuer par ce témoignage à faire en sorte qu'un jour jaillisse toute la lumière sur la confusion ambiante entre maternage (soit, le plus simplement du monde, s'occuper d'un enfant à la manière d'une mère) et toute-puissance des parents ou à l'opposé surprotection de l'enfant, là faut pas rêver, c'est tout un système de valeurs faussé qu'il faudrait démanteler.

Allez j'arrête mes discours pompeux. Vous avez bien compris. Point de résolutions fracassantes en cette rentrée. Comment ? Mais je vous entends... Vous me suggérez de lâcher un peu de leste sur la télé-réalité ? Ouais, vous n'avez peut-être pas tort, allez d'accord, je vais me recentrer sur le Rugby, promis.
Bref. Tout baigne. Ne changeons rien, le bonheur tient peut-être à un fil, qui sait...


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En tout cas, heureuse de vous retrouver et comme l'absence a été longue, je ne manquerai pas les jours et semaines prochaines de revenir sur tout ce que j'ai pu faire, entendre, voir, lire, comprendre ou non durant cet été atrocement caniculaire n'est-ce pas, au moins digne du meilleur cru de la plus smart des stations balnéaires du New-Hampshire, bien connue désormais sous le nom de Wolfeboro... Et si Sarkozy avait aussi ce pouvoir hein, de nous pourrir le temps?
Bon assez rigolé, je vous laisse réfléchir à tout cela... ou pas d'ailleurs.
Bien à vous.



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