Des milliers de personnes manifestent à Londres contre le Brexit : c’est bien gentil, mais j’aimerais savoir où étaient ces braves manifestants le jour où il était encore temps d’empêcher le « oui » de l’emporter. Je m’étais fait la même remarque en voyant les manifs anti-Trump fleurir un peu partout aux Etats-Unis deux jours à peine après l’élection de ce monstre… Logiquement, après deux phénomènes de cette ampleur, ceux qui prétendent que le vote ne sert jamais à rien (je ne dis pas qu’il sert toujours) devraient se taire, mais si les cons étaient logiques, ça se saurait.
Puisqu’on parle de Donald Trump : une partie de son décret anti-migratoire a été censurée par la cour d’appel de San Francisco, ouvrant ainsi les portes des Etats-Unis à 24.000 réfugiés. C’est bien sûr une bonne nouvelle, mais il y des dommages collatéraux potentiels : premièrement, ça donne à Trump une occasion supplémentaire pour se poser en « victime du système », le système étant incarné par l’institution judiciaire, et deuxièmement, ça risque de l’inciter à rouler encore un peu plus les mécaniques face à la Corée du Nord…
De l’âne au coq : l’été 2017 aura été, après celui de 2003, le plus chaud jamais enregistré en France depuis 1900. Voilà qui a dû faire rire jaune ceux qui ont campé sous la pluie, à commencer par mes compatriotes bretons. Depuis mon retour au pays, il fait un temps dégueulasse et tout le monde tire la tronche. Contradictoire ? Pas du tout : le problème de l’expression « réchauffement de la planète« , c’est qu’elle ne fait pas peur, le mot « réchauffement » étant à lui seul chargé de connotations positives (quand on dit que les relations entre deux pays se « réchauffent », c’est rarement mauvais signe) ; par conséquent, quand vous parlez de réchauffement climatique aux bonnes gens, ils s’imaginent spontanément que ça se traduira par un temps de 15 août sur la Riviera en tout lieu et à toute date alors que, bien au contraire, ça multiplie les catastrophes telles que les ouragans Irma et Harvey… Bref, si je peux faire une suggestion à Nicolas Hulot, je l’encourage à faire en sorte que l’écologie gagne la bataille du vocabulaire en remplaçant le mot « réchauffement » par un autre terme, plus évocateur des catastrophes à venir, comme « dérèglement » ou « dégradation »… Reste à voir si sa longue carrière sur TF1 lui a laissé le loisir d’avoir plus de trois mots de vocabulaire !
A propos de l’ouragan Irma, Cyril Hanouna a exprimé sa solidarité envers les victimes : sauf envers les victimes homosexuelles, je suppose… Bon, c’est peut-être un peu facile, mais je ne vois pas pourquoi je me gênerais vu qu’il est toujours dans le poste à faire ses blagues vaseuses ! Mais sans déconner, QUI regarde ses émissions ? Je ne connais AUCUNE personne saine d’esprit, sinon de corps, qui dit du bien de lui ! Partout où je vais, son nom n’inspire que regards consternés et propos désolés par le vide sidéral qu’il incarne ! En fait, Hanouna, c’est comme la branlette ou le vote FN : ceux qui s’y adonnent ne s’en vantent jamais…
Un dernier mot sur « l’étrange lucarne » : après Les grosses têtes, Laurent Ruquier ajoute une nouvelle vieille émission à son actif, Les enfants de la télé. A ce train-là, d’ici à ce qu’on le voie relancer Ring Parade ou Intervilles, il n’y a qu’un pas, d’autant qu’il a l’habitude des vachettes : il a travaillé avec Natacha Polony ! Et tant qu’on y est, pourquoi il ne ferait pas Le jour du seigneur ? Ah non, c’est vrai : Sa Sainteté le Pape ne veut pas d’homosexuels au sein de l’Eglise…