Aujourd’hui, jeudi 5 octobre 2017, mon fils a 6 ans et une dent qui bouge. Tu t’en fous ? Tant pis. Il y a six ans, j’étais peinarde (enfin, mon corps n’était alors que contraction. D’ailleurs j’ai lu sur internet que la douleur ressentie pendant l’accouchement était l’équivalent de 20 fractures osseuses. Je suis d’accord, à condition qu’on parle de fractures très douloureuses.). Il y a un peu plus de six ans, donc, ma vie était simple. J’avais au centre de mes préoccupations un sujet principal : moi. Qui suis-je ? Ou erre-je ? Quel est le sens de la vie ?
Un peu plus tôt, Chéri est arrivé dans ma vie. Outre le bonheur d’avoir croisé son chemin, j’avais désormais un nouvel interlocuteur dans ma vie, avec qui je pouvais partager mes grandes interrogations et mes doutes. « Tu ne m’aimes pas, je suis sûre que tu ne m’aimes pas vraiment/on s’aime trop ça fait souffrir. Parle-moi/tais-toi. On n’a pas assez de projets ensemble (ce à quoi Chéri avait répondu : « mais, tu es enceinte, on va avoir un enfant » « oui mais c’est pas pareil »)/oh ça va, on est pas obligé de TOUT planifier non plus ! » Bref, j’avais enfin rencontré quelqu’un avec qui je pouvais être moi-même.
Jean, baskets et rouge à lèvre
Et puis Babychou est arrivé. Je pensais bêtement que je serais moins chiante mes grands questionnements disparaîtraient. Que je me mettrais du rouge à lèvre tous les jours, que je porterais des talons pour aller au travail, et surtout, que j’aurais la réponse à toutes mes questions. Non seulement je porte toujours des jeans et des baskets, mais j’ai autant de questions qu’avant.
Alors certes, j’ai avancé (à coup de 60 euros par semaine depuis quelques années, il faut ce qu’il faut). Les thèmes ont évolué. « Comment être femme, amante, mère (sans crier), amie, m’épanouir au travail tout en même temps ? » Alors je n’ai pas de réponse précise, mais j’ai imaginé un truc. Dans ma vie, avec deux enfants, un mari qui part souvent « pour le travail » (oui, j’adore la faire celle-là), un métier passionnant et des velléités d’entretenir un peu mon corps, très concrètement, je n’ai pas de temps. J’ai donc décidé de réduire mon temps de travail.
Pas folle la guêpe
A partir de très bientôt, je vais bosser à 80%. J’achète du temps. Mais, pas folle la guêpe, ma journée off ne sera pas le mercredi. Babychou et Poulette font leurs affaires, et pendant ce temps, le jeudi, maman se la coule douce. Habile, non ? Chouette, je vais avoir plein de temps pour me poser des grandes questions. Et venir ici un peu plus souvent.
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