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Séance Tagada et charge mentale

Publié le 19 octobre 2017 par Typhaine

fraise-tagada

Depuis un mois, je fais un truc de fou une fois par semaine : du cross-fit. Pendant une demie heure (et c’est bien suffisant), je saute, je gaine, je fais des pompes, je ne comprends rien à ce que le prof demande de faire donc je regarde les autres.

Pour les fous furieux, ça ressemble à ça :

😱 Inédit samedi sur @lachainelequipe : du crossfit avec les CrossFit Games 2017. Des images et des exploits hors-normes ! #lequipeCROSSFIT pic.twitter.com/f27qKNLGNl

— la chaine L’ÉQUIPE (@lachainelequipe) 18 octobre 2017

Mais en vrai je suis plutôt comme ça : (et c’est plutôt ça dans la vraie vie #corporate)

Séance Tagada et charge mentale

Aujourd’hui, le prof a annoncé une séance « Tagada ». Je me suis dit « chouette, des bonbecs après chaque exo, quelle bonne idée » ! Et puis bon, comme j’étais la seule réjouie, j’ai compris que ça devait pas être le bon mot. Du coup j’ai regardé sur internet en rentrant, et c’était en fait une séance « tabata », ce qui n’a rien à voir. Puisque là, l’idée, c’est que tu enchaînes 20 secondes d’exo, et 10 secondes de repos (qui à mon avis, sont très courtes pendant la phase repos).

J’ai parfois du mal à suivre, et toujours mal à la fin (et toute la semaine qui suit. La dernière fois, je pensais que mes courbatures étaient passées. Tu parles ! J’ai eu hyper mal au plus profond de mes abdos, je ne savais même pas qu’on en avait là). Mais ça fait du bien. Ca défoule.

Thon mayo, saucisses et fromage

Parce que ce midi, j’avais un peu besoin de me défouler. C’est qu’hier, on s’est engueulé avec Chéri. J’ai déjà raconté ici qu’il part régulièrement « pour le travail » (oui, j’adore le comique de répétition). Là, ça fait bien un mois qu’il n’est pas parti. Et du coup, c’est vrai qu’il s’occupe plus de la maison que moi. Il en fait même probablement plus que moi. Sauf que.

Quand je suis rentrée du boulot hier, les enfants passent à table. D’accord, Chéri avait préparé à manger. Au menu : thon mayo, saucisses, fromage. Euh, « tu n’as pas l’impression qu’il manque un truc mon chéri ? » (j’avoue, je n’ai pas tout à fait dit les choses comme ça). « DES LÉGUMES PAR EXEMPLE ??? » (Là j’ai dit ça sur ce ton là) Et là, ben ça l’a énervé. Il a crié, moi aussi. « J’en ai marre », a-t-il dit, « ça fait un mois que je fais TOUT. Je veux bien faire à manger mais tu pourrais faire des MENUS ! » « HAHA tu vois ce que ça fait quand c’est TOI qui part !! Et WHAT ??? Tu as un papier ? Tu as un stylo ? Eh bien tu te le fais ton menu ! » Bon après je crois avoir claqué une porte. Puis comme il avait oublié d’acheter de quoi faire un pique-nique pour la grève d’aujourd’hui, il est parti faire des courses.

Maman à la maison, Papa au travail

Du coup, moi, j’ai sorti des légumes du congèle. Pas de bol pour Babychou, il n’y avait que des épinards. Pour lui, la perspective de manger des épinards est à peu près aussi dégueulasse que de manger du vomi. Poulette, qui d’habitude adore les épinards, voyant son frère manquer de vomir son thon mayo et la demie cuillère d’épinard qu’il avait avalé après 10 minutes de négociation (d’une cuillère à soupe, on est passé à une demie un quart de cuillère à café), a décrété qu’elle n’aimait pas les épinards. J’ai utilisé un principe de base de l’éducation : le chantage. Pas d’épinards ? Eh bien tu n’auras pas ton bibi-colat. (Ca a marché)

Bref. J’en arrive au sujet qui m’intéresse et dont on parle beaucoup en ce moment : la charge mentale. Pour le ménage, on a vite compris que l’un de nous deux ne s’y collerait jamais (oui, c’est moi) et que c’était quand même débile de s’engueuler pour ça. On a donc embauché quelqu’un qui contribue à l’harmonie du foyer et à la paix du couple. Mais il y a tout le reste. Les lessives, le linge à plier, à ranger, les courses à faire, les repas à préparer, la babysitter à trouver pendant les déplacements de Chéri, les rendez-vous à prendre chez le médecin, penser à faire des courses pour le pique-nique du lendemain quand il y a grève à l’école. Bref, des trucs à penser et surtout, à anticiper.

Alors Chéri fait sa part. Vraiment. Il y a des trucs que je déteste faire et il s’en occupe sans monter sur ses grands chevaux, comme me disait ma mère quand j’étais ado. Mais quand même, je constate que nous sommes tous les deux dans un schéma en fait hyper traditionnel. Comme dans les catalogues de jouets, Maman s’occupe de la maison et de la vie quotidienne, et Papa part à l’aventure, joue avec les enfants et négocie avec les artisans pour les travaux de la maison.

C’est mieux si c’est moi qui fait

Ce n’est pas aussi caricatural que ça, mais je trouve super dur de lutter contre ce schéma. Parce que c’est aussi de ma faute : je me dis que trouver une babysitter, faire des menus ou plier le linge, ce sera mieux fait si c’est moi. Et Chéri l’a bien compris, du coup il ne le fait pas. Il est pas con mon mec, il n’a pas envie de se faire engueuler. Alors maintenant je prends sur moi quand le linge n’est pas bien plié (oui, chacun ses TOC), mais c’est vrai que je n’ai pas envie que les enfants aient des carences en vitamines. Ok c’est vrai, c’est pas grave si un soir ils ne mangent pas légumes. Mais quand même. Ca m’énerve.

Sinon, je suis représentante des parents d’élèves à l’école. Ca me fait tout drôle. La première réunion était cette semaine. Il y a deux papas et huit mamans. La numéro 1 a commencé : « bon alors, comment on s’organise pour la vente de gâteaux ? » Et là, je me suis dit que franchement, il y a encore du taf.

Donc je vais aller acheter un gâteau au supermarché, et je vais en profiter pour acheter plein de légumes. D’ailleurs Chéri n’aura plus que ça dans le frigo. Malin.

 


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