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Le journal du professeur Blequin (117)

Publié le 23 juillet 2018 par Legraoully @LeGraoullyOff

Jeudi 19 juillet

15h30 : Jouir d’un beau soleil alors que la météo avait annoncé une dégradation du temps, c’est un peu éprouver en réduction ce que doit ressentir celui qui guérit après avoir été condamné par la médecine… Le bonheur, ça tient à peu de choses, finalement !

Vendredi 20 juillet

18h30 : Pas possible, j’ai fini d’encrer ma planche… Je n’avais plus fait de BD depuis longtemps et, mine de rien, ne plus faire que de l’illustration ou du dessin d’actu m’a quelque peu rouillé. Et oui, il ne suffit pas de savoir dessiner pour faire de la BD, il faut aussi maîtriser les techniques de narration : ce n’est donc pas du tout le même travail que pour le dessin d’actu. Il est toujours bon de le rappeler.

Le journal du professeur Blequin (117)
22h30 : Oh Manu, t’aurais voulu un effet « Mondial », oh Manu, mais t’auras qu’un effet « Benalla » ! Pas de bol pour notre président, la coupe du monde de foot est déjà éclipsée par l’affaire Benalla. Cela dit, quand un manifestant pacifique se fait tabasser par un CRS, ça n’émeut presque personne : pour une fois qu’un proche du président fait lui-même le sale boulot !

Samedi 21 juillet

21h : Une journée s’achève, avec une atmosphère rafraîchie avec bonheur par des pluies matinales, ce qui m’a permis d’avancer dans mes petits travaux. J’aime quand j’arrive à me tenir un peu à l’écart de la folie de mes semblables. Certains parlent déjà de demander la démission de Macron : malgré tout l’aversion que j’ai pour notre président et sa politique, je ne le souhaite pas : je n’ai ABSOLUMENT pas envie de me taper une nouvelle période d’élections !

Dimanche 22 juillet

Le journal du professeur Blequin (117)

22h : Ce jour traditionnellement voué au repos, je l’ai passé, malgré la chaleur, à peaufiner la planche de BD sur laquelle je travaille depuis des semaines. C’est enfin terminé, mais à quel prix : je me suis pris la tête pour des détails que personne ne remarquera jamais. Soit je suis trop perfectionniste, soit je ne suis pas assez professionnel. Peut-être les deux à la fois ?

Lundi 23 juillet

14h30 : Il me reste une correspondance pour arriver à la plage (et oui, encore) : alors que je consulte les horaires du bus, un autre passager se poste derrière moi, sans doute pour en faire autant et je l’entends crier « Tu m’pompes l’air, j’m’en bats les couilles ! » Il était au téléphone… Avant le portable, les engueulades restaient à la maison : aujourd’hui, on en fait profiter ses concitoyens, quel progrès ! Pour moi qui ne supporte pas d’entendre des gens se disputer, quel bonheur !

17h30 : Ne me dites pas que ça ne vous est jamais arrivé. Que vous soyez automobiliste ou usager des transports en commun, vous avez déjà dû vous trouver confronté à ce type de situation : votre véhicule est à deux pas de votre destination mais vous ne pouvez pas l’atteindre parce que le feu est rouge, parce qu’il faut faire un détour pour cause de travaux, parce qu’il y a un bouchon, etc. Toute l’absurdité de la civilisation de l’automobile est dans ce paradoxe : vous êtes à portée de main du but et vous ne pouvez pas y accéder !


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