Avez-vous remarqué que certaines personnes quand on les rencontre nous donnent le moral, alors que d’autres au contraire nous font voir tout en noir ? Lorsqu’on est normalement poli et sociable, on s’efforce de supporter vaillamment ces dernières si l'on est mis en leur présence.
En ce qui me concerne, un beau jour, j’ai décidé que je n’étais pas obligée de le faire et qu’il ne tenait qu’à moi de m’en tenir à distance prudente. Le problème, c’est d’une part de les identifier à temps pour ne pas avoir à subir leurs discours déprimants (même s’ils sont souvent faits avec le sourire), d’autre part d’éviter aussi les circonstances qui nous mettent en présence forcée de ces êtres à qui la simple politesse, mais aussi les convenances et les obligations sociales, nous interdisent de tourner le dos. Et là, ça se complique !
Qu’est-ce qui irrite tant chez ces personnes ?
Les certitudes alliées à l’égocentrisme, me semble-t-il. A moins que ce ne soit l’inverse.
Parfois la courtoisie rend le « diagnostic » difficile : on nous fait parler de nous. Mais bien vite la gêne s’installe avec le sentiment d’être jugé et dévalorisé. Car ce que notre interlocuteur tient à montrer parfois bien plus qu’il n’affirme ouvertement, c’est « tous des c…, sauf moi. » (Variante : « tous des c…, sauf mon conjoint, mes enfants et moi. »)
Il faut dire que c’est confortable, les certitudes. Ca évite les
remises en cause, on est sûr d’avoir toujours raison. Quelle paix de l’esprit !