Mercredi 31 octobre
11h : Ce qui se passe au Brésil est évidemment tragique mais je ne crois pas outre mesure à un risque de « contagion » chez nous : quand les Brésiliens avaient élu Lula pour la première fois, on était encore sous Chirac et, une fois ce dernier parti, on a eu Sarkozy… Ce qui m’inquiète davantage, c’est ce mouvement du 17 novembre : on a le droit de trouver légitime la colère suscitée par la hausse des prix du carburant (cependant, on peut encore en discuter), mais il n’empêche que cet appel à bloquer le pays a été lancé par l’extrême-droite ! Si nous commençons à leur obéir aujourd’hui, demain, ils se sentiront autorisés à nous demander de lyncher des migrants ou des homosexuels ! Les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis : Timeo Danaos et dona ferentes, « Je crains les Grecs même quand ils apportent des cadeaux » faisait dire Virgile au vieux Laocoon, et moi, je crains les fachos même quand ils prétendent nous soutenir ! Et qu’est-ce qui vous dit qu’ils n’espèrent pas profiter du blocage du pays pour faire un coup d’État ? Bon, j’arrête là avant qu’on me traite de sale bourgeois comme j’y ai déjà eu le droit en 2014 au cours de l’affaire Dieudonné… En attendant, s’il vous reste un atome de bon sens, je vous encourage à ne pas tomber dans le piège que vous tend l’extrême-droite ! Le 17 novembre, ce sera un samedi, restez chez vous !
Jeudi 1er novembre
21h30 : J’ai passé la journée à peinturlurer à l’acrylique et je me rappelle enfin pourquoi j’avais abandonné ce matériau ! Ce n’est pas fait pour arranger mon humeur maussade… Un bon point quand même : on en a enfin fini avec le mois d’octobre : j’ai toujours trouvé que ce mois était le plus long de l’année, loin devant les autres mois comptant 31 jours. On gagnerait sûrement à rallonger le mois de février au détriment de ce fichu mois d’octobre… En attendant, j’ai hâte qu’on arrive au mois de décembre ou au moins à la mi-novembre, histoire que l’ambiance devienne, sinon plus festive, en tout cas un peu plus enjouée grâce à l’approche des fêtes de fin d’année. Rien n’est éternel et, dans certains cas, ce n’est pas plus mal !
Vendredi 2 novembre
11h15 : Je ne vais pas chanter l’air du « C’était mieux avant » : si j’en arrivais là à mon âge, ce serait quand même grave. Il y a quand même une chose que je regrette : quand j’étais petit, si le téléphone fixe sonnait une fois par jour, c’était le bout du monde et, en général, on vous appelait pour quelque chose d’important, quand on n’avait pas la bonne surprise d’entendre au bout du fil la voix d’un ami voire de sa bien-aimée… Aujourd’hui, en revanche, le téléphone fixe sonne au moins deux fois par jour et vous pouvez être sûr qu’on vous appelle pour vous vendre quelque chose ! A l’heure du téléphone portable et d’Internet, certains se demandent à quoi peut encore servir le téléphone fixe ; j’ai la réponse : à vous faire chier !