Samedi 16 décembre
14h45 : En général, j’évite de sortir le week-end, étant déjà assez souvent en vadrouille pendant la semaine et préférant consacrer mon temps libre au dessin. Mais aujourd’hui, je tiens à honorer d’une visite un couple d’amis qui vit à Recouvrance. J’envisage de prendre le tram, mais je constate qu’il est retardé par les manifestations ! Je fais donc une partie du chemin à pied malgré l’humidité ambiante. Ce n’est pas la mort, bien sûr, je ne suis pas en sucre, mais je ne peux m’empêcher de penser : « Allez-y, les gilets jaunes, pourrissez la vie des usagers des transports en commun, ce sont des sous-hommes, pas comme vous, qui êtes des seigneurs, au volant de vos poubelles à quatre routes ! » Une fois arrivé sur place, je fais part de cette pensée à mon hôte qui s’exclame : « Ils sont toujours là, ces gros cons ? » Comme quoi, il y a encore plus virulent que moi… Je précise, sans entrer dans le détail, que ce monsieur est tout autant victime du « système » que vous et moi : vous voyez, il n’y a pas que les « privilégiés » qui en ont marre de ce bazar ! Si le soutien de l’opinion publique aux gilets jaunes s’effrite, ce n’est pas parce que les gens se mettent à aimer Macron : c’est tout simplement parce qu’après un mois de manifs, souvent violentes, dont le pouvoir a été obligé de tenir compte, et à l’approche des fêtes, on aimerait bien passer à autre chose…
16h20 : Je quitte mes hôtes, « un peu » à contrecœur, mais je n’ai pas envie de rentrer trop tard. Je reprends le tram, mais celui-ci est obligé de s’arrêter à l’entrée de la rue de Siam en raison d’un « incident. Je m’attends à tout mais, en remontant la rue à pied, je ne vois qu’un tram immobilisé, sans doute à cause d’une panne… Ayant du temps devant moi avant de prendre le bus, je risque un tour au Marché de Noël de la place de la Liberté : je sais que c’est de l’artisanat bidon, mais ça fait partie de l’ambiance des fêtes de fin d’année. Naturellement, attentats de Strasbourg obligent, je me fais contrôler à l’entrée, non sans servir de cobaye à un vigile débutant qui ne maîtrise pas tout à fait l’art de palper les sacs et qui prend une trousse pour une sacoche… A la sortie, je vois les CRS postés devant la mairie et des voitures de police aux quatre coins de la place : les manifs, les attentats, toute cette tension à dix jours de Noël… Quelle tristesse ! J’en pleurerais si je le pouvais encore !
Dimanche 17 décembre
10h30 : Vous pensez bien que je n’ai pas suivi la soirée, mais je me suis quand même renseigné par curiosité : c’est donc bien « l’ancienne grosse » de Tahiti qui a été élue Miss France 2019. Ce qui serait rigolo, ce serait que cette jeune femme reprenne au cours de son « règne » les kilos qu’elle avait perdus depuis l’adolescence ! Je suis sûr qu’elle ne serait pas moins jolie pour autant ! D’ailleurs, je préfère les rondes.