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Qui manipule l’information 3 ?

Publié le 24 janvier 2019 par Observatoiredumensonge

Comment et pourquoi l'information est ainsi manipulée, quid des " fake news "? Chapitre 3

Qui manipule l’information 3 ?

Par Daniel Desurvire

Qui manipule l’information 3 ?Qui, de l'État ou le peuple, manipule le plus l'information ?

Cette étude se décline ainsi :
1°) Une loi inique contre les fake news qui cuirasse les élus, mais un outil inquisitorial contre la Nation
2°) L'art de prohiber les fausses informations s'insinue par le maniement des consciences
3°) Quand des enfants réfugiés participent aux vraies fausses nouvelles pour entortiller les quotas d'immigrés
4°) Le mensonge d'État, c'est autant occulter l'information que de refuser les réalités

Chapitre 3
1°) Une loi inique contre les fake news qui cuirasse les élus, mais un outil inquisitorial contre la Nation

En 1992, suivant l'exemple des États-Unis en 1958 que relaya en 1999 l'Unesco, la France a interdit l'usage publicitaire de ce procédé optique de perception dérobée (Décret n° 92-280 du 27 mars 1992, article 10). Cependant, de telles projections privées sont peu contrôlables ni appréhendées par les pouvoirs publics en l'absence de moyen techniques pour les déceler à défaut de commission rogatoire. Or, deux catégories de clients potentiels s'intéressent encore à ces happenings technologiques : primo l'industrie du mercantilisme pour qui ces formules se soustraient au droit consumériste, secundo le monde politique qui y voit un outil fabuleux de captation, de persuasion, de propagande, de séduction ou de diabolisation.
À ce niveau de duperie, il ne peut s'agir de communication légitime, mais de procédés opaques à rapprocher des fake news, en ce sens où ces informations sont entachées d'intentions malveillantes à l'égard des partis politiques non alignés, spécialement désignés sous les vocables réducteurs de " gauche extrémiste " ou de " populisme ", selon !

Qui manipule l’information 3 ?


Rappelons que le CSA*, dans le fil de nombreuses commissions et conseils dédiés à la transparence, à l'équité et à la loyauté des institutions, ainsi le CNTCR par la loi relative au renseignement du 24 juillet 2015, sont des organes aux ordres de l'exécutif, des régisseurs soumis par un lien de subordination, comme il en est du Conseil d'État dont les juges hiérarchisés ne sont pas inamovibles. La France, nonobstant celle de son histoire révolutionnaire, s'éloigne ostensiblement de cet idéal de probité et d'impartialité en se retranchant derrière les apparences lénifiantes que confèrent les appositions " d'indépendance " ; une épithète galvaudée sous une phraséologie spécieuse. Cet attribut sublimé, tel un sacro-saint leitmotiv qui se raccroche derrière la dénomination de chaque institution, est censé protéger le consommateur, flatter le contribuable ou l'électeur.
Comprenons que le CSA, à l'instar du collège des magistrats du Conseil d'État vu plus haut, de l'AFP et de tous les organes sensibles emparés par l'apparatchik régalien, est placé au service exclusif du Premier ministre. C'est ainsi que sur les sept conseillers de cette institution, six de ces membres sont désignés à part égale entre l'Assemblée nationale et le Sénat ; le président du CSA étant directement nommé - voire congédié - par le président de la République. Or, la voix de ce premier est forcément prépondérante, puisqu'elle vient s'ajouter à celles des trois conseillers de la chambre basse (Palais Bourbon), désignés par une majorité souvent acquise dans la foulée de la législature quasi simultanée qui succède à l'élection présidentielle.
À propos de l'AFP, retenons que le professeur agrégé des facultés de droit, Jean Waline y voit dans cet organisme : " Une personne morale de droit public sui generis ou innommée ". Oublions donc le statut d'indépendance de l'AFP (Loi du 10 janvier 1957), prétendu être un organe privé selon l'analyse du Conseil d'État rendue le 10 juin 2004. D'ailleurs, le Premier ministre, le ministre des finances et le ministre des affaires étrangères sont statutairement représentés à l'AFP, donc membres à part entière du conseil d'administration de ce diffuseur pour l'ensemble de la presse française. Il ne s'agit rien d'autre que d'une extorsion par l'État du principal outil de l'information nationale. Quant aux autres membres du conseil d'administration de l'AFP, ils sont sous influence régalienne. En effet, treize sur dix-huit membres sont issus de la presse publique et privée ; une corporation qui reçoit d'indispensables subventions d'État, dont la plupart des groupes se rend budgétairement dépendant sous les mises en garde comminatoires de Matignon, cela à l'aide de la courroie de transmission du ministère de l'économie et des finances. De fait, ces aides dérogatoires sont confiscables ou réductibles à tout moment, en l'absence d'un débat contradictoire, selon la nature des rapports entretenus avec les autorités concernées (in, note 1).
Voilà dit pour cette parenthèse qui se referme sur l'emprise des médias en France par l'exécutif, via l'AFP, une situation d'oligopole jamais neutre de l'information. Ce couperet régalien est comparable à celui de la SA Hachette, un conglomérat dans le monde de l'édition, de la diffusion et de la distribution, là même où l'État distribue les cartes ; un trafic d'influence depuis l'intervention de Bercy via le ministère de la Culture.

Ancien directeur du Centre d'Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire.
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