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La Blequinclopédie (6)

Publié le 29 mars 2019 par Legraoully @LeGraoullyOff

Borborygmes : Quelqu’un pourra-t-il m’expliquer un jour pourquoi tant de personnes ont la sale manie, quand ils font face à une difficulté quelconque, d’émettre des bruits aussi incongrus qu’inutiles ? Je pense notamment au petit « clop » que l’on produit, je suppose, en faisant claquer sa langue dans la bouche ? C’est proprement horripilant, ça ne sert strictement à rien, ça ne fait qu’aggraver la tension et ça me donne envie de hurler, ce qui est, convenons-en, encore moins utile ! Dois-je en déduire que, dans l’adversité, nous éprouvons spontanément le besoin impérieux et urgent d’ajouter un désagrément à un autre ? Est-ce à dire que notre espèce serait ontologiquement masochiste ? Voilà qui expliquerait bien des choses…

La Blequinclopédie (6)
Jinping (Xi) : La nouvelle a eu son petit retentissement chez les amateurs de faits pittoresques et/ou insolites : Hélène Rolles a été invitée à l’Elysée à l’occasion de la visite de Xi Jinping parce que ce dernier est fan de l’interprète principale d’Hélène et les garçons… Il dirige une des plus importantes puissances mondiales, il fout la trouille à tous ses voisins, mais à côté de ça, il est accro à un feuilleton pour pisseuses prépubères dont la seule évocation fait rire douloureusement toute personne dotée d’au moins un neurone ! C’est bien la peine de vanter la richesse de la culture chinoise… Ce serait presque drôle si ce n’était pas aussi inquiétant : rien n’est plus dangereux qu’un individu au niveau culturel proche du néant mais doté d’un potentiel guerrier important ; l’inculture n’est évidemment pas la seule voie vers la barbarie, mais elle est un raccourci certain : c’est quand on laisse faire des gens comme Xi qu’on ferme des musées ou des écoles pour ouvrir des fast-foods ou des supermarchés…

Tanguy : Et bien voilà, ça y est, j’ai quitté la maison de mes parents pour m’installer dans mon propre appartement. Il y avait longtemps que j’y étais psychologiquement prêt, mais le temps que ces bons messieurs des HLM me trouvent quelque chose, j’ai été obligé de ronger mon frein. Entretemps, quand je disais que j’habitais chez mes géniteurs, on ne me traitait jamais ouvertement d’ado attardé ou de cas social, mais on le pensait assez fort pour que je l’entende ! C’est quand même malheureux de culpabiliser ainsi des gens qui n’ont pas d’autre choix : pour quelques-uns qui refusent effectivement de grandir, combien de pauvres zigues qui n’ont tout simplement pas les moyens financiers de quitter leur famille ? J’en veux terriblement aux auteurs du film Tanguy d’avoir popularisé cette vision caricaturale ! J’ai vu qu’ils ont poussé le vice jusqu’à sortir une suite de cette comédie française lamentable (un pléonasme, excusez-moi) : je n’irai pas la voir… Non plus ! Je pense même que si je croise l’affiche, j’aurai du mal à m’empêcher de lui tirer la langue voire de lui tendre le majeur ! Je n’irai pas jusqu’à lui montrer mes fesses, ne commencez pas à me guetter avec leurs smartphones ! Bref, je suis bien content de ne plus être concerné par la culpabilisation que ce film véhiculait : je vais enfin avoir la même vie de merde que tous mes amis…


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