L’éditorial de Kévin L’embrouille

Salut, les tafioles ! Moi, c’est L’embrouille, Kévin L’embrouille ! Comment ça va ? Ben moyen-moyen, forcément ! J’vous rappelle que chez les L’embrouille, on est plus grand fan de Dick du monde (après Dick lui-même, bien sûr) de père en fils : ‘lors en c’moment, z’imaginez bien, c’pas la fiesta ! ‘Fin bon, comptez pas sur moi pour chialer d’vant tout l’monde ! J’laisse ça aux tafioles ! Pis Dick aurait pas aimé !

‘Fin bref : mon daron a d’jà causé sur Inter, à mon tour d’jacter : y a deux ans, on nous a bien brouté la raie avec la mort du Belge, là ! Or, j’vous rappelle que Jean-Philippe Smet, l’avait tout piqué à Dick ! Alors j’veux pour Dick c’qu’y a eu pour Johnny, mais en deux fois plus gros ! On a comparé Hallyday à Victor Hugo ? Ben j’veux qu’on compare Dick à Chateaubriand ! Hugo disait, quand il était lardon, « J’veux êt’ Chateaubriand pour rien », ben Hallyday, lui, disait « J’veux êt’ Dick ou rien » ! Dans l’dernier cas, ça a été plutôt rien, d’ailleurs ! Pis j’veux l’portrait de Dick affiché en grand sur la façade de l’Elysée ! Et qu’on remplace la Marseillaise par « Est-che que tu le chais » ! Et qu’on promène son cercueil sur tous les ponts d’Paris : normal pour l’interprèt’ de « Faire un pont » ! Et son transfert immédiat au Panthéon, sans même passer par la case « cimetière » ! On a foutu Mozart à la fosse commune, on va pas r’faire une deuxième fois la même connerie ! Et Macron a pas intérêt à êt’ contre sinon, après les gilets jaunes, c’est les blousons noirs qu’y va d’voir affronter ! Qu’y m’dise pas qu’il aime pas les trucs vintage : sa politique, elle date du temps de Thatcher, et même sa gonzesse, il l’a dégotée aux puces !

Par cont’, y a un truc qu’y a eu pour Johnny et qu’j’veux pas voir pour Dick : la guerre des héritiers ! Là, j’peux vous dire que j’s’rai chez l’notaire pour la lecture du testament, et le premier qui conteste, y contestera moins quand j’me s’rai occupé d’lui ! J’suis pas exécuteur testamentaire, mais j’peux exécuter aut’chose ! Pascal et Natalia, j’ai beau les respecter en tant que lardons de Dick, dès qu’y f’ront mine de s’disputer pour savoir qui récupérera la moumoute, ben y f’ront une aut’mine quand y z’auront tâté d’mon gourdin ! Mais non, j’cause de ma batte de base-ball ! Z’aviez compris quoi, tas de vicelards ?

Ceci dit, j’ai eu peur un moment que la mort de Dick soit éclipsée par le mort de l’aut’gros beauf’, là, Jean-Pierre Mariolle ! Ce s’rait pas la première fois qu’la mort d’un génie passerait inaperçue à cause d’un pantin médiatique ! ‘Reusement qu’y a eu Francis La brêle pour lui rendre hommage et rappeler Dick au bon souvenir des tafioles qui se sont toujours foutues de sa gueule et s’croient maintenant obligées d’lui lécher l’cul alors qu’il est à peine refroidi ! Alors au nom d’Didier et d’moi-même, j’te dis merci, Francis ! Mais pas au point d’écouter tes dixes, hein : ‘faut pas trop m’en d’mander non plus ! Le maire de Nice aussi a rendu hommage à Dick, j’vais pas voter Estrosi pour autant : c’est pas parce qu’on est en deuil qu’y faut s’mettre à déconner ! Bon, j’me sauve, j’vais à la veillée funèbre, salut !