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Lebeau, une fidélité à toute épreuve

Publié le 10 mai 2019 par Legraoully @LeGraoullyOff

Lebeau, une fidélité à toute épreuve

« Nous sommes des citoyens qui avons été élus en 2014 sur  une ligne claire: celle de la droite et du centre . Aussi afin de ne pas cautionner un nouvel engagement de notre ex-tête de liste avec un leader proche de l’extrême-droite nous avons reconstitué une équipe unie pour continuer à défendre les messins (…) »

Ainsi s’expriment dans le dernier bulletin municipal les 5 anciens colistiers de Marie-Ji Zimmermann pour justifier leur défection du groupe municipal d’union de la droite et du centre , qui après les départs de Christine Singer, Jeremy Aldrin ou encore Julien Husson se retrouve réduit à un simple groupuscule de 3 membres, seuil minimal fixé par le règlement intérieur du conseil municipal de Metz pour bénéficier de certains avantages matériels .

Ce groupuscule de fidèles est donc composé de Marie-Jo Zimmermann, Yves Wendling et Emmanuel Lebeau.

La raison de ces départs actés il y a quelques semaines de ce groupe issu de l’ex-liste Zimmermann est le ralliement de cette dernière au parti Debout la France dont le leader, Nicolas Dupont-Aignan avait appelé à voter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle 2017 , Le Pen s’étant empressée de faire de Dupont-Aignan son éventuel premier ministre en cas de victoire.

Depuis Dupont-Aignan continue à se dire proche de certaines valeurs du Rassemblement national .

Dans ce contexte on est en droit de se demander pourquoi Wendling et Lebeau restent auprès de Zimmermann , 4ème de la liste Debout la France aux prochaines européennes, liste où apparaît également Thierry Gourlot, conseiller municipal ex Front National.

A l’heure où Emmanuel Lebeau tente de construire une liste pour les municipales 2020 en nous faisant à nouveau le coup de l’apolitisme comme argument marketing, sa fidélité envers Zimmermann pose bien des questions.

Des questions sur son positionnement politique : lui qui s’est fait connaître par une volonté de faire de la politique autrement , son attachement à sa chef de liste apparaît comme une étrange manœuvre politicienne . Le genre de manœuvres que les électeurs ne supportent plus et qui fait le nid de l’abstention .Deux options : Zimmermann est élue député européenne et il pourra continuer à vanter sa fidélité, soit elle n’est pas élue et il s’en détachera opportunément.

Une question purement pratique : coincé par sa volonté de se présenter contre Grosdidier et donc contre Nathalie Colin-Osterlé ou Patrick Thil, quitter le groupuscule   Zimmermann non seulement l’isolerait mais lui ferait perdre les avantages liés à un groupe d’opposition formé d’au moins 3 membres .

Il lui serait également impossible de rejoindre Jeremy Aldrin , ce dernier ayant lui même des velléités électorales pour 2020.

Alors que Son groupe se targue toujours dans le dernier bulletin municipal d’agir dans l’intérêt collectif des messins, ces tambouilles donnent plutôt l’impression qu’ici chacun agit pour sa propre paroisse.

On peut même extrapoler en se posant une autre question très simple : le ralliement de Zimmermann à Debout la France , dont le sénateur Masson, éternel acolyte de l’ancienne député messine est membre ne préparerait-Il pas la route à une liste Debout la France qui nuirait bien plus à Grosdidier qu’à Grolet ?

En tout état de cause, la non prise de distance de Lebeau vis-à-vis de Zimmermann le décrédibilise grandement dans son éventuelle  stratégie qui serait illisible pour 2020. Il faudra assumer cette fidélité envers une élue passée dans un parti proche de l’extrême droite et il faudra qu’il éclaircisse ce point envers ses potentiels colistiers qui eux-mêmes devront assumer de suivre le suiveur de Zimmermann envers et contre tout.

Lebeau s’est déjà présenté sous son vrai jour : celui d’un homme de droite opportuniste en se déclarant candidat à une primaire de droite en vue des municipales de 2014

Il avait fait abstraction de toutes les convictions qui l’animaient depuis toujours : rassembler sans étiquettes des messins de droite comme de gauche dont le seul but était de produire un projet pour la ville.

En ne reniant pas son attachement à Zimmermann il franchit une nouvelle étape. Mais prouve une fois de plus que son vrai souci n’est pas Metz mais bien lui.

Les messins attendent plus sûrement un changement de tête des candidats plutôt qu’un revirement permanent de ce qu’il y a dans ces mêmes têtes.

A quand le prochain changement de veste de Mr Loyal ?


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