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Le journal du professeur Blequin (16)

Publié le 26 octobre 2019 par Legraoully @LeGraoullyOff

Jeudi 24 octobre

17h : Fin de ma dernière permanence à mon exposition de Saint-Renan : demain, je reviens pour tout décrocher. Cette dernière journée aura aussi été celle de mon pic de fréquentation avec une dizaine de visiteurs et deux caricatures vendues. Le bilan n’est pas nul, certes, mais je ne sais pas si je suis patient ou simplement maso !

Le journal du professeur Blequin (16)

Bernadette Malgorn vue par votre serviteur.

Vendredi 25 octobre

15h : Il a dû pleuvoir dans la nuit, les mauvaises herbes ont poussé. Traduisez : les affiches de Bernadette Malgorn ont fleuri dans toute la ville… Rien qu’à la gare routière, où j’attends le car pour Saint-Renan, j’en vois une, juste à côté du banc où je suis assis, collée par-dessus une autre affiche dénonçant les violences policières : quand on sait que Bernie-la-matraque est elle-même une championne des violences policières, ça fait à peu près le même effet que si la chanson Imagine était coupée par une marche militaire ! Bref, c’est une provocation : n’y tenant plus, je dégaine un feutre et j’ajoute, sous son slogan (stupide au demeurant) « Brest, c’est vous ! » la mention « …mais pas elle » ! Pour parachever, je raie d’une grande croix le faciès repoussant de l’ancienne préfète. Peu après mon forfait, une dame s’approche et vient prendre une photo ; inquiet, je lui demande si elle va me dénoncer à la mère Malgorn, mais j’avais tort de m’en faire : elle me répond qu’elle a pris ce cliché pour amuser ses amis, qui ne doivent pas plus aimer Bernadette que moi, et elle me félicite au passage ! Elle aura été la seule à réagir et il y avait pourtant d’autres témoins : c’est dire si les Brestois l’aiment, la Malgorn !

18h : Revenu de Saint-Renan, je passe à la FNAC avec mon portable qui refuse d’envoyer des textos : le type du SAV remplace ma carte SIM par la sienne et là, ça marche. Ce n’est donc pas l’appareil qui est en cause mais ma carte SIM : la boutique Free étant à deux pas, je m’y rends et, sur place (je vous la fais courte), on me fait savoir que ce genre de problème nécessite que je prenne rendez-vous. Il faudra donc que je repasse mercredi matin avec pièce d’identité, revenu d’identité bancaire, identifiant et mot de passe abonné et tout le toutim ! J’ai Free et je n’ai rien compris ! Dire qu’il fut un temps où le téléphone était un service public et où le fournisseur aurait donc été contraint par la la loi de dépanner l’abonné dans la journée… Voilà toute la différence entre le service public et l’entreprise privée : avec le service public, si tu paies tes factures, tu as quelque chose en retour ; avec l’entreprise privée, même si tu paies tes factures, tu n’as RIEN ! Où tu as vu jouer que le client était roi ? Dans le système capitaliste, le client n’est qu’une merde, oui ! Et pourquoi ? Parce qu’on ne lui laisse plus le choix ! Concurrence libre et non faussée ? Tu parles ! Un petit nombre de grands groupes qui se mettent d’accord pour se partager le marché ! Et Xavier Niel a beau jeu de jouer les rebelles et les outsiders, il fait bien partie des loups qui, par définition, ne se mangent pas entre eux : il a choisir les minables de mon espèce qui n’ont pas d’autre choix que ses services bon marché et ça ne dérange absolument pas ses « concurrents » !


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