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Le journal du professeur Blequin (49)

Publié le 30 janvier 2020 par Legraoully @LeGraoullyOff

Le journal du professeur Blequin (49)Mercredi 29 janvier

10h : Je fais une sortie quatre jours de réclusion volontaire ; je jette un œil sur les unes des journaux et je constate, sans trop de surprise, que le coronavirus chinois retient toutes les attentions. La presse, qui n’avait plus eu d’épidémie à se mettre sous la dent depuis la grippe H1N1, a rayé l’Iran de la carte du jour au lendemain, plus efficacement encore que ne l’aurait fait Donald Trump ! Celui-ci ne va d’ailleurs pas se mettre à bombarder Téhéran alors que tout le monde a les yeux sur Pékin : vous ne me contredirez pas si je dis que ce gros con a plus le sens du spectacle que celui de la diplomatie… Et si vous avez de la peine pour les Chinois mis en quarantaine, dites-vous bien qu’il fallait au moins une maladie de cette ampleur pour qu’ils aient des congés maladie ! Car n’oubliez pas que c’est grâce à l’absence totale de protection sociale que la Chine est devenue l’atelier du monde et que ça n’est sûrement pas sans incidence sur leur santé ! Vous trouvez que j’exagère ? Désolé, mais les faits sont là : ils bossent comme des mules et vont probablement mourir jeunes, alors que si on leur laissait le temps de baiser un peu plus (avec capote, ça va sans dire), ils pourraient tenir jusqu’à 82 ans, comme leur Mao qui se tapait au moins une petite Chinoise par jour – fait supputé par Reiser et vérifié par le médecin personnel du Grand Timonier.

15h : Je reçois la visite de deux représentantes de mon bailleur qui viennent voir si mon logement est en bon état un an après sa construction. Attention, ne criez pas au flicage des locataires : cette visite ne consiste pas seulement à vérifier que l’occupant n’a pas dégradé les lieux mais aussi à constater que les constructeurs ont suffisamment bien fait leur travail pour que l’édifice ne se dégrade pas déjà au bout d’un an. Ainsi, dans mon cas, il y a deux-trois bricoles à arranger, mais je n’en suis pas responsable et on me promet que l’entreprise concernée sera relancée (oui, je sais, les promesses n’engagent que ceux qui gnagnagna) ; mis à part ça, les deux visiteuses jugent que j’entretiens bien mon appartement et je ressens la fierté imbécile que j’éprouvais à l’école quand on me mettait une bonne note (c’est-à-dire presque toujours) : premier de la classe un jour, et caetera. Mais sans déconner, ce n’est pas si difficile de bien tenir un logement : je suis la preuve vivante que même un autiste peut y arriver ! De toute façon, le plus handicapé dans mon immeuble, ce n’est pas moi ; les locataires qui garent leur moto dans le hall ou leur scooter dans le local à poubelles souffrent d’un handicap autrement plus rédhibitoire : l’incivisme ! Je ne peux pas pardonner l’irrespect affiché d’autrui : c’est le défaut commun aux cancres qui bavardent en plein cours, aux fumeurs qui jettent leurs mégots par terre, aux usagers du bus qui mettent leurs pieds sur les fauteuils, aux types qui hurlent dans leur portable en public, aux électeurs de Bernadette Malgorn et Marine Le Pen (je sus sûr que ce sont les mêmes), bref, en un mot, aux connards qui se croient seuls sur Terre.


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