"Elle, pas plus que son entourage, n'a vu d'affiches ni de flyers sur la commission dans les paroisses, ni entendu l'appel qui devait être relayé le 30 juin 2019, à la fin des messes dominicales" dit l'article.
Donc ma paroisse n'est pas la seule à ignorer totalement ces questions.
On me dira que nous sommes en Allemagne, que c'est avec l'Eglise allemande qu'il faut travailler. Certes. Nous avons bien été invités à répondre au questionnaire en ligne concernant le Chemin Synodal. Mais il va y avoir du boulot pour faire bouger les évêques, à commencer par le nôtre. Il suffit de lire son dernier message de Carême. De plus, il se désintéresse de ce qu'il se passe dans notre paroisse. La preuve : il ne vient même plus célébrer les confirmations, et il a même interdit à son auxiliaire, qui parle français et qui est venu plusieurs fois, de le faire. Même son prédécesseur, le tristement célèbre " évêque bling-bling" faisait l'effort de venir nous voir tous les deux ans pour confirmer nos jeunes. Donc faisons-nous vraiment partie de l'Eglise allemande, hormis pour nous acquitter de l'impôt obligatoire pour recevoir les sacrements ?
Oui, mais nous sommes une paroisse qui fonctionne à la française (sauf financièrement, donc !) avec autour de notre curé, des baptisés bénévoles, contrairement aux paroisses allemandes qui comptent des référents pastoraux diplômés en théologie salariés.
Et "nos" fidèles sont majoritairement des expatriés francophones, récents ou plus anciens... Nous avons pour la plupart été catéchisés enfants, dans des paroisses franco-françaises. Donc certains d'entre nous ont forcément au moins été témoins d'abus plus ou moins graves commis au sein de l'Eglise de France. J'ai connaissance d'au moins une personne qui enfant, a bien connu le père Preynat, par exemple, même si elle n'a pas été abusée.
Concernant les bénévoles, quel que soit le milieu sportif ou associatif, il y a des manières de "servir" la communauté qui s'apparentent davantage à des prises de pouvoir. Lorsqu'il s'agit de baptisés dans une paroisse, c'est du cléricalisme. Il ne touche pas que les clercs, loin s'en faut ! Mais notre paroisse n'est pas concernée par ces questions, bien sûr... Ni par la problématique de la place des femmes, par exemple...
" Plutôt qu'évacuer ce sujet de la pédocriminalité dont la source est le cléricalisme, ils devraient s'en emparer avec nous à bras-le-corps ", affirme Marie-Noëlle.
Je suis d'accord, mais encore faut-il reconnaître qu'on est concerné !
Autistiquement vôtre,