Les guignols des municipales

http://legraoullydechaine.fr/2020/07/01/les-guignols-des-municipales/

PPD : L'événement de ce lundi 29 juillet, c'est bien sûr l'évolution positive de la situation sanitaire : et oui, le Fachovirus recule en France ! Le conseil scientifique appelle cependant à rester prudent car il circule encore et une deuxième vague est toujours possible... Nous sommes en 2020 et vous regardez l'ancêtre d'Internet, bonsoir !

( Applaudissements d'usage)

On commence donc par l'échec du RN : une seule grande ville conquise, Perpignan, et un net recul au niveau national par rapport aux municipales de 2014. Madame Le Pen, comment expliquez-vous cet échec ?

Le Pen : C'est tout simple : le Rassemblent National a perdu parce que les Français ne sont pas allés voter !

PPD : Ah non, madame, c'est trop facile : aux européennes aussi, l'abstention était très élevée, mais comme vous étiez arrivée en tête, ça ne vous gênait pas !

Le Pen : Ah, pardon ! Aux européennes, là, les Français étaient allés voter !

PPD : Pardon ?

L e Pen : Pour nous, au Rassemblent National, quelqu'un qui ne vote pas pour le Rassemblent National n'est pas un vrai Français ! Quand je serai présidente, tous ceux qui n'auront pas voté pour moi seront déchus de leur nationalité et déportés en Guyane !

PPD : Heu... C'est moi, ou il fait froid ? Hum ! Municipales, encore et toujours : l'autre grand perdant de ces élections, c'est bien sûr La République En Marche qui ne conquiert aucune mairie. Monsieur le président, c'est un rude désaveu pour votre politique !

Macron : Ah, pardon ! Vous oubliez l'éclatante victoire de mon premier ministre, Edouard Philippe, au Havre !

PPD : Oui enfin, il était déjà maire du Havre avant que vus le nommiez à Matignon...

Macron : Peut-être, mais il est de LREM, oui ou non ?

PPD : Ben, pas vraiment... Et puis vous n'avez pas peur qu'il vous fasse de l'ombre et devienne dangereux pour vous ?

Macron : Vous rigolez ? Le danger pour, moi, au jour d'aujourd'hui, ce serait de le virer ! Parce que si je le vire, qu'est-ce qui se passe ? A la rentrée, il prend la tête des Républicains, dans un an, il est le chef de l'opposition, et dans deux ans, il entre à l'Elysée à ma place ! Alors ma seule chance de m'en tirer, c'est d'être de son côté !

PPD : Pas faux... Alors bien sûr, les grands vainqueurs de ces municipales sont les écologistes, qui gagnent dans des villes réputées imprenables, comme Bordeaux. Monsieur Juppé, votre successeur Nicolas Florian a été battu, pas trop déçu ?

Juppé : Déçu, moi ? Non, bien sûr, pourquoi donc ? J'ai fait Normale Sup et l'Ena, j'ai été premier ministre, je suis président du conseil constitutionnel et j'ai laissé ma place à un incapable qui s'est laissé battre par les hippies bouffeurs de tofu !

PPD : Enfin monsieur Juppé, vous avez vous-même défendu l'écologie...

Juppé : Oui, c'est exact, j'ai suivi les recommandations de mes conseillers en communication pour me mettre au niveau des Français, parce que je ne pouvais pas compter sur eux pour faire l'effort. Seulement, l'écologie, c'est bien gentil, mais il y a aussi un moment où il faut arrêter les bêtises et penser aux choses sérieuses : si on commence à se soucier du sort des animaux, on retourne vivre dans les arbres !

PPD : Hum ! Le nouveau maire envisage d'interdire les voitures en ville, qu'en pensez-vous ?

Juppé : Je m'en fiche ! Je n'allais jamais à Bordeaux quand j'en étais maire, je ne vais pas commencer aujourd'hui ! Alors si ça amuse les Bordelais d'attraper des ampoules en marchant, c'est leur affaire !

PPD : Aaaah, Alain Juppé, dire qu'il a failli être président de la république, on a vraiment raté quelque chose ! Quant aux anciens partis de gouvernement, ils se tirent honorablement d'une élection qui s'annonçait mal engagée ; alors messieurs, on peut dire que vos formations respectives ont sauvé les meubles, vous êtes satisfaits ?

Sarkozy : Ben ouais ! Plus il y aura d'élus LR dans les conseils municipaux, moins il y aura de concurrence pour moi quand je reviendrai !

PPD : Boh, monsieur Sarkozy, vous y croyez encore ?

Sarkozy : Ben ouais, pourquoi, ça te dérange ? Tu vois qui, à part moi, comme sauveur de le droite ?

PPD : Ben, je ne sais pas... Edouard Philippe ?

Sarkozy : Attends, tu déconnes ou quoi ? Là, Macron va le garder à Matignon, c'est lui qui va se farcir toutes les mesures honteuses qu'ils ont encore au programme, et dans deux ans, je serai le seul recours ! Tellement je reste le meilleur, tellement on n'attend que moi, tellement c'est pas un barbu qui va me les mettre à zéro !

PPD : Mouais, ouais, ouais... Et vous, monsieur Hollande, la victoire d'Anne Hidalgo à Paris ?

Hollande : Ben c'est très bien, heu.... Je pense que c'est mérité... Anne fait du bon travail... Voilà, voilà...

PPD : Vous n'avez pas l'air très motivé ! Pourtant, cette réélection fait d'elle une candidate sérieuse pour représenter la gauche en 2022 !

Hollande : Oh non, non, s'il vous plaît, non, pas elle, par pitié !

PPD : Mais... Pourquoi ?

Hollande : Ben... Parce que si c'est elle, je vais être obligé de la soutenir, et si je la soutiens, ben, Julie, elle va me faire la gueule ! C'est bizarre, toutes les femmes que j'ai eues ne supportent pas que je soutienne une autre femme... Gnéhé !

PPD : C'est vrai que c'est bizarre, on se demande tous pourquoi ! Allez, la suite ! Sans transition, la vague verte est donc le trait dominant de ce scrutin, l'occasion pour Nicolas Hulot de nous alerter une nouvelle fois contre les dangers qui menacent la planète.