J’ai une idée. Ce soir, je vais vous préparer ma spécialité : le ragoût de pangolin à la chauve-souris. D’aucuns disent que c’est vraiment une recette de malade !
Et j’entends les soiffards me dire : et qu’est-ce qu’on boit ? Du gel hydroalcoolique, millésime mars 2020, Covid premier cru. C’est ma tournée !
Je rectifie : je vais cuisiner pour le goûter puisque vous devrez être rentrés pour 21.00. Choco BN et Pépitos pour le dessert.
La pandémie nous ramène à des choses simples : le repli chez soi devant le JT de 20.00 et puis on regarde « The Masked Singer » ; quitte à voir des gens masqués, autant que ce soit ludique. Une alternative : « On se fait un Uno ce soir ? » Mieux encore, un Docteur Maboul ! ; virus, méfie-toi…
Ou alors, ce sera le dodo après le boulot. Ah oui, parlons-en justement. Les conséquences de la Covid ont favorisé la liquidation de mon entreprise ; je comprends mieux la notion de « deuxième vague » désormais, car mon job a été englouti.
Avec le gel, la liquidation et la vague, je constate que la sémantique de la Covid est très aqueuse, non mais à l’eau quoi ! Pour être très sincère, je ne prévoyais pas de me référer un jour à une maxime de Nabila, c’est dire là où j’en suis rendu.
Alors, je n’invente rien, pour endiguer la vague, on met en place un « couvre-feu ». Habituellement, c’est l’eau qui éteint les incendies, non ?
Et quand on couvre le feu, à terme, ne reste-t-il que des cendres ?