J’ai mal d’un autre mal

Hier, le plus grand drame qui puisse arriver à une mère est arrivé. Dans ma rue, à côté. Dans l’arbre, face à la maison familiale, la jeune personne s’est pendue. 21 ans.
Comment réconforter une mère? Comment comprendre le geste? Que pourrait bien dire cette personne à sa mère, aujourd’hui, 30 heures après le drame?

C’est la question que je me suis posée ces dernières heures.

Voici ce qui m’est venu de ce questionnement. Puisse-t-il mettre un baume dans le coeur des affligés.

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Un deuxième mot pour vous

Aujourd’hui je souffre
Pas de ce mal qui m’étouffait
Que je traînais comme un boulet
Dont je ne voyais que le gouffre

Aujourd’hui je souffre
Je souffre d’un autre mal
Je souffre de voir ton mal
Promets-moi de fuir loin du gouffre

Aujourd’hui je souffre autrement
Je souffre de ton cri strident
Au bout de la corde me voyant
Dans l’arbre me balançant

Aujourd’hui je souffre
Non plus pour moi
Mais tellement pour toi
Je te sortirai du gouffre

Aujourd’hui je suis devenu un oiseau
Non un ange
Avec quelques devoirs à reprendre
Sans jamais de toi voler trop haut

Aujourd’hui je suis devenu un ange
Je n’ai jamais été aussi heureux
Je ferai tout pour que la peine dans tes yeux
Voit l’amour que j’ai pour toi et s’y mélange

Aujourd’hui tu souffres pour moi
Pardon mille fois
Mais crois-moi
Mon âme n’est plus que joie

Maman ne souffre plus pour moi
Sois heureuse de ma joie
Tu seras toujours pour moi
Mon plus grand et bel émoi

Je ferai tout pour que tu ne souffres plus de moi
Toujours je serai avec toi
Je te bercerai dans mes bras
Car mon plus grand amour sera toujours toi

Aujourd’hui malgré ma joie
Je pleure pour mon père et pour mon frère
Dis leur qu’ils sont aussi tout pour moi
Que je vous aime tous grand comme l’Univers