L’association nancéienne Bipolaire,si tu savais existe depuis 2015. Son objectif est de semer «des graines d’information » sur la bipolarité , qui toucherait 1,3 millions de personnes en France, afin d’aider aussi bien les personnes qui en souffrent que leur entourage qui ont un rôle important à jouer afin de comprendre, d’accompagner et d’aider.
Dans ce cadre, l’association, avec le soutien financier de l’Association de Prévention Santé, ADPS, présentera dans le cadre de la manifestation Le livre sur la place les 10 et 11 septembre à Nancy l’ouvrage Par delà les vagues, un projet réalisé en associant l’autrice Catherine Grive et deux jeunes talents de l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine (ESAL), Anouk Alliot et Seunghee Choi pour en assurer l’illustration.
Adapté à tout public dès l’âge de 11-12 ans cet album tout en poésie, qui existe par lui-même en dehors du thème de la bipolarité, ouvre la porte à la compréhension et à la sensibilisation des plus jeunes face à la maladie.
L’auteure
Catherine Grive a toujours été attirée par des sujets aussi sensibles qu’étranges (le Goût du Noir, la Peur du Vide, les Retrouvailles, les Salles d’attente…) et en fera le thème d’émissions sur France Culture pendant de nombreuses années. Puis, elle qui déteste voyager, traduit des guides touristiques pour National Geographic. Par ailleurs, elle rédige des beaux- livres sur le patrimoine.
La littérature jeunesse lui fait de l’œil et la voilà, à publie des albums et des romans ado pour diverses grandes maisons d’édition, sur des thèmes aussi loufoques que poétiques, souvent autour de la disparition des choses, du mensonge et du temps qui passe.
Un roman Reste le chagrin, aux éditions Lattès, une BD Gold Star Mothers, chez Delcourt, une pièce Poi(d)s marquent son entrée dans « le monde adulte ».
Le résumé
Un jour à la plage.
Ce pourrait être un jour comme les autres, mais les jours comme les autres n’existent pas pour lui. Et parfois, juste parce qu’une voix dans la rue a crié, que la tartine est tombée, une image à la télé, ce sont les minutes qui ne ressemblent pas aux précédentes. Du coup, il ne se sent à sa place nulle part ou alors, si peu de temps que cela ne compte presque pas.
La note de l’auteure
« Vaste défi pour un auteur.
Choisir des mots pour décrire la bipolarité, cette « chose » qui porte à la fois le nom d’une maladie et d’une destination géographique, c’est vouloir donner un sens aux mystères qui gouvernent ces identités mutantes, soudain incapables de parler, épuisées, éjectées sur le rivage, couchés sur le flanc, ou tout à coup incapables de taire, marchant la tête couronnée, effarantes de confiance.
Malheur réel, bonheur plastique.
La personne bipolaire se diffracte, se recompose, se cache, se perd, échappe à ses proches qui tentent de fendre l’armure coquille d’œuf avec une hache, de s’unir quand il faudrait s’écarter, baisser quand il faudrait élever, pleurer quand il faudrait rire, comprendre quand il faudrait accepter.
Expliquer quand il faudrait ressentir et dessiner… des vagues.
Tantôt elles bercent, tantôt elles sèment la confusion, toujours elles ondulent, oscillent et nous entraî- nent dans l’imaginaire, envahissant le flux de l’esprit, des émotions.
Le lecteur entendra leur ressac comme la résonnance de sa propre voix ou l’écho de voix proches.
J’ai imaginé ce livre comme une traversée.
Je me suis vue en tourner les pages avec ma marraine adorée, elle-même sublime oscillante »
Pratique
L’auteure sera présente samedi 11 pour la manifestation Le livre sur la place où vous pourrez découvrir en avant première son ouvrage sur le stand des éditions du Pourquoi pas.
Par ailleurs , l’album est d’ores et déjà en précommande chez votre libraire au tarif de 13 euros. Sortie prévue le 2 octobre.