Mon village
Mon village est mon bout du monde
L'inconnu sans cesse déferle
Sur son rivage natal
Qu'importe les pierres dorment tranquilles
Sous leurs reflets verdâtres
Mon village est un sanctuaire
Ouvert aux vents des forêts
Fermé à l'étranger passant
Qui veut déchiffrer trop vite
Le langage du lierre accroché aux pierres
Mon village
Existe partout
Je l'ai retrouvé semblable et différent
Dans la douceur de la neige ou l'espoir du soleil
La tendresse des gestes les mots échangés
De femmes, d'hommes, d'enfants et de pierres enlacés
Mon village n'en finit pas
De m'apprendre la dure patience
A déceler jour après jour
Derrière le visage des pierres
L'énigme rose du temps.
par Joseph Paul Schneider