Par Marie-Anne Keppers dans Le plaisir de... le
Détachement vis-à-vis de savoir si l'on plaît.
Certains jours, nous le sentons : nous avons cette énergie qui nous rend irrésistible.
Et si je me fichais de savoir si je plairai !
Premier paradoxe : c'est quand nous prenons le risque de ne pas séduire que nous dégageons le plus du charme. Quand nous sommes désintéressés, indifférents à la vision que les autres peuvent avoir de nous, et que nous ne cherchons pas à amadouer notre public. Parce que dès que nous somme en attente vis-à-vis de l'autre, nous cessons de reconnaître dans son altérité. Or, pour permettre à une vraie rencontre d'exister, le respect de l'autre est indispensable... Sinon, celui-ci risque de se sentir étouffé, manipulé - comme l'entreprise du mauvais séducteur.
A l'inverse, lorsque nous nous mettons à l'écoute, sans jugement, nous créons un climat de sécurité qui facilité le dialogue. Et l'impression de liberté qui émane de nous a toutes les chances de séduire.