J'étais fleur sans fragrance au grand pré de la vie,
Esseulée, livrée à la froideur d'aquilon
Et puis tu t'es posée en baiser d'infini.
Aux aurores, heure où je n'étais que bourgeon,
Tu te parais à peine d'éclats d'oripeaux,
Allégorie naissante en habit papillon
Une kyrielle d'étoiles pour seul manteau
Abat les affres de mon vide sidéral ;
Tu me perçois éclore au toucher de ta peau.
Nos destins s'allient en chrysalide nuptiale ;
Douce folie, chaud printemps réveillant nos cœurs,
Et mil bruissements d'ailes pour serment féal ;
Alors, je resterai la plus comblée des fleurs.
Lucas PAFEQUOT