On a soif d’idéal…
Presque aussi performant que le Covid 19, la panne d’essence actuelle nous propose un modèle de civilisation binaire : redécouvrir les joies de la marche à pied ou attendre deux heures devant une station-service au risque d’être mêlé à une bagarre. Struggle for life !
C’est marrant : l’essence. C’est ce qui a lancé le mouvement des gilets jaunes et maintenant, cela nous plombe – sans plomb – notre quotidien.
C’est super : l’essence !
En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des grévistes. Alors, je vous préviens, je vais épuiser, comme le réservoir de vos véhicules, tous les jeux de mots pourris qui co-voiturent dans mon esprit. Sans vouloir être pompeux, c’est la quint(essence) de ce sujet.
Bon alors, égrenons avec allégresse nos très chères (2,45 € le litre) trois dernières années. Privés de déplacements à plus d’un kilomètre de chez soi, de voyages, de pâtes, de farine, de masques, de PQ, de moutarde !, et de gaz, à court terme. Je recommande la création d’un Ministère de la Pénurie, mais est-ce que cela carburerait un peu plus ?
Pronostic. Le prochain mouvement de la CGT va se déclencher dans les data centers, les opérateurs du cloud, les fournisseurs d’accès à internet, les réseaux sociaux… ; un piquet de grève chez Tik Tok, ça doit avoir de la tenue, non ?
Et là, on va bien se marrer, encore une fois. On verra des personnes se déplaçant à la Bibliothèque pour regarder une Encyclopédie quand d’autres se rendront au guichet pour commander un billet de train.
Mieux, on apercevra des adolescents qui découvriront l’atypisme d’une conversation en face à face avec d’autres adolescents !
Et on laissera dans la pénombre les amoureux qui se disent : « je t’aime » sans surinvestir les petits cœurs et les smileys, le retour des sens…