Bonne fête nationale, Québécoises et Québécois de toutes origines

En cette fête du Québec, je pense opportun de nous rappeler ce qui distingue le Québec du reste du Canada

Bien sûr qu’il y a notre belle langue française, qu’on continue de bafouer au Québec, mais pire encore dans les autres provinces du Canada malgré un bilinguisme constitutionnel.

Outre la langue, l’idéologie multiculturaliste constitutionnelle, qu’on a enfoncée dans la gorge des Québécois qui l’ont toujours refusée, demeure la plus grande distinction entre le Québec et le reste du Canada.

J’entends certains s’écrier : « On le savait que vous étiez une maudite gang de racistes les Québécois ! »

Si c’est votre pensée, c’est que vous ne comprenez rien ou que vous faites semblant de ne rien comprendre. Je ne serais pas surprise qu’il y ait plus de gens dans la deuxième catégorie que la première. C’est tellement pratique de jouer l’idiot.

L’idéologie multiculturaliste date des années 1970 poussée par un groupe de « grands penseurs », dont l’ancien Premier Ministre du Canada, Pierre-Elliot Trudeau (oui, oui, le père de Justin !). À cette époque, on cherchait plus à éliminer le bilinguisme canadien pour le rendre unilingue anglais, et traiter le français comme toutes les autres langues parlées au Canada.

À cette époque, les pays d’Europe ont cru avoir trouvé LA solution à un vivre ensemble harmonieux. Ils se sont lancés dans cette galère avant le Canada.

Après 50 ans de multiculturalisme, force est de constater qu’il est le plus grand flop politique du dernier siècle, si ce n’est pas plus. Mais pourquoi donc ?

Le multiculturalisme est l’effacement de la société d’accueil. Elle perd son identité propre. Exit lois, valeurs et autres. Elle devient un grand territoire sans nom où elle accueille qui veut bien venir avec le bagage de son ancien monde, créant ainsi un mini monde sur son continent avec toutes les haines qu’elle transporte.

Le Québec et les Québécois ont compris cela depuis bien longtemps. C’est pourquoi ils ont refusé de signer pour le multiculturalisme. Cependant, le Québec n’est pas fermé aux autres cultures, bien au contraire. La porte est ouverte à tous, mais pas au prix de son effacement.

Le Québec a compris que la plus grande escroquerie du monde est non pas la religion, mais les représentants du religieux, qu’importe l’allégeance. Ceux-là qui promettent le Paradis si tu te fais tuer pour la cause, mais qui jamais ne s’approcheraient des canons. Pourtant, il me semble que si le Paradis est si doux, ne seraient-ils pas les premiers à y courir ?

J’ai l’air de m’égarer, mais non, du moins je ne pense pas.

Bref, il faut savoir que le Canada et le Québec, et toutes les autres provinces du Canada, étaient et sont peut-être encore reconnue comme des endroits où chacun peut vivre avec sa famille en toute sécurité parce que, malgré nos chicanes de langues ou autres, personne ne s’entretue pour un oui ou pour un non. C’est ce qui nous distingue. C’est ce que nous voulons conserver.

Le Canada s’enligne vers l’effacement du Canada. Le Québec ne veut pas s’effacer. Il veut demeurer cette terre où tous peuvent vivre sans avoir peur de sortir. Pour cette raison, le Québec prône l’interculturalisme. C’est-à-dire, nous avons des lois et des valeurs qui permettent à tous de vivre sans peur. Et il est important que ces lois soient respectées.

Également, parce que nous savons bien que des représentants religieux ne cherchent qu’à coloniser le monde dans la haine et la guerre, le Québec doit se tenir debout pour protéger ses Lois et valeurs qui elles protègent ses citoyens dont nombreux n’en peuvent plus de cette haine et des guerres qu’elle suscite.

Voilà pourquoi nous devons maintenir le religieux hors des affaires de l’État. La laïcité ne protège pas que les Québécois de souche, mais surtout les immigrants qui ne sont pas au Québec pour nous coloniser, mais pour vivre enfin en paix.

Je termine sur ce dernier point qui distingue le Québec du reste du Canada. Le Canada mise sur les droits individuels bien sûr à cause du multiculturalisme. Le Québec, pour sa part, pense en termes de société et de bien vivre ensemble. En ce sens, les droits collectifs passent avant les droits individuels. Les droits de l’un s’arrêtent où commencent les droits de l’autre.

Le début des accommodements raisonnables est venu foutre le bordel dans la société. On ne peut pas dire à un de ses enfants qu’il peut faire une chose et à l’autre enfant qu’il ne peut pas. Dans une société, il en est de même. Les accommodements dits raisonnables sont générateurs de racisme. Ils devraient être proscrits. Une même société, des mêmes lois, pour un vivre ensemble harmonieux, aimant et surtout sécuritaire.