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Science sans conscience...

Publié le 16 juillet 2009 par Ellen

Comment faire avancer la science, comment trouver de nouveaux médicaments sans utiliser les animaux?

L'idée prévaut encore, dans le grand public, que sans les animaux, les chercheurs seraient démunis. Rien n'est moins vrai. Puisqu'il s'agit de trouver des traitements pour l'humain, c'est l'humain qu'il faut étudier. C'est tout à fait possible, sans lui infliger les tortures que l'on fait quotidiennement subir, inutilement, à des millions d'animaux.

Avant que la maladie ne se déclare et n'envahisse un organe ou l'organisme entier, c'est dans les cellules que les dysfonctionnements apparaissent. Si une substance est toxique, c'est la cellule qui réagira la première. Toute étude de toxicologie devrait donc se faire, non pas sur des animaux dont les cellules réagiront autrement que les nôtres, mais bien sur des cellules humaines en culture. Il est possible de maintenir en vie non seulement des cellules mais aussi des tissus, comme la peau, ou des organes sous perfusion.

Pour ceux qui tiennent à observer l'organisme dans son ensemble, il existe quantité de méthodes non invasives permettant, là aussi, d'étudier l'humain. De visualiser un organe en fonctionnement. Citons la tomographie par émission de positrons (PET), l'imagerie en résonance magnétique (IRM), l'échographie. Nombre de dosages biochimiques sont réalisables sur l'homme.

La biologie humaine peut aussi tirer un grand parti de l'informatique et d'autres techniques modernes: modélisation mathématique; micropuces à ADN permettant d'observer des milliers de gènes, leurs interactions et les protéines qu'ils codent; logiciels adaptés à diverses études; simulations informatiques. D'énormes quantités de données ont été collectées dans les vingt dernières années et gisent au fond de disques d'ordinateurs et autres bandes magnétiques. Rien que le séquençage du génome humain a généré bien plus de données qu'il n'y a eu de temps et de chercheurs compétents pour les analyser. Une meilleure collaboration entre scientifiques du monde entier et le partage des mines de données existantes permettraient des avancées spectaculaires.

Encore un exemple, l'épidémiologie, technique ancestrale puisqu'elle a vu le jour dès le XVIIème siècle, pourrait aussi bénéficier de l'informatique pour devenir l'une des disciplines clés dans la prévention des maladies.

En ce qui concerne la formation des médecins, il existe des cours en vidéo et sur CD-ROM. La dissection peut aussi être enseignée grâce à des animaux en plastique. Certaines sociétés se sont spécialisées dans leur fabrication.

Et lorsqu'il s'agit, non de faire avancer la recherche fondamentale mais bien de préserver la santé humaine, l'éducation et la prévention devraient avoir un rôle prépondérant. On s'épuise, on engloutit des sommes d'argent pharamineuses et on décime des millions d'animaux en cherchant des traitements contre le cancer, par exemple, alors qu'une bonne hygiène de vie et une nutrition saine pourraient faire chuter le nombre de cancers de 30 à 40%. On estime que les deux tiers des maladies pourraient être évitées.

Lu ici : Pro Anima





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