Go west..... (2)

The hand of Faith
Denver airport
Notre voyage ne faisait que commencer à San Francisco, après avoir récupéré Matthieu dans sa famille américaine, direction Denver Colorado où le plus extraordinaire des aéroports nous attendait. C’est en effet un village de tepees indiens qu’il représente de façon majestueuse. Imaginez des dizaines de cônes tous d’une blancheur étincelante au soleil….un vrai régal pour les yeux !
Comme souvent, le congrès, auquel j’assistais et intervenais, débutait par une journée sportive (on est aux US..), une partie de golf était organisée dans les environs de Denver pendant que les enfants participaient à une visite de la région et s‘en évadaient pour se donner le frisson dans un parc d‘attractions où le train fantôme le disputait à un grand huit qui faisait un vrai looping…!Avant le bal de la soirée de gala où Julie s’offrit quelques danses avec Diesel, un bel énergumène connu pour sa participation à des matchs de catch , nous faisions partie des 75.000 spectateurs qui , dans le fameux stade "One Mile Hight", encourageaient les Broncos locaux qui rencontraient des Forty-niners de San Francisco dans un match de foot américain à hauts risques.
J’avais gardé le secret sur le trajet de notre périple afin de réserver quelques surprises ! Quand on a pris l’avion pour Las Vegas, les enfants me firent une scène car "c’était indécent d’aller dans une ville où, compte tenu de leur âge, ils ne pourraient pas approcher d’un bandit-manchot ! " Et ils avaient raison car le jeu n’est accessible qu’à partir de 21ans…
Las Vegas est la ville la moins chère que je connaisse, les chambres d’hôtel, la restauration, y compris la location de véhicules y sont abordables. Ils se rattrapent sur les gains du jeu !
Si le Flamingo est le premier hôtel de Vegas, le Golden Nugget est son premier vrai casino.
Dans le lobby la plus grosse pépite d’or du monde ( 27 kilos) "the Hand of Faith" , découverte en Australie, est visible et a donné son nom à l’établissement. C’est là aussi que les grands combats de boxe des années 50 se déroulaient quand ils n’avaient pas lieu au Madison Square Garden de NY.
Installés comme des papes, nous profitions de la piscine d’où par simple glissade dans un tunnel, il était possible de traverser une autre piscine où s’ébattaient des requins . Les dents de la mer au fin fond de l’Arizona !
Mais le must en début de soirée, c’était de descendre le Strip, la seule rue de Vegas à ne pas être droite, serpentant du nord au sud et dont les trottoirs étaient équipés de diffuseurs de bruine afin de rafraîchir les badauds assistant aux splendides spectacles de rue donnés par les hôtels, chacun rivalisant dans le spectaculaire: le Mirage et son volcan en éruption, Treasure Island et sa vraie bataille navale entre un brick anglais et un galion pirate. Bref de quoi passer des heures et en oublier de dîner. Là encore, tombé dans le 19ème trou, je me levais à 5 heure du matin pour prendre un départ de golf sur le renommé Painted Desert Golf course qui exige une grande précision car l‘herbe y est rare et le fairway parsemé de rocailles..
J’étais déjà venu à Vegas quelques années plus tôt, avec mon ami Alain, mais nous n’avions fréquenté que l’aéroport au retour de Page dans un tout petit avion six places qui s’était comporté comme un bouchon au dessus du désert car la chaleur en diminuait la portance. Comme nos bagages tardaient à venir, dans le hall où étaient alignés des bandits-manchots, Alain avait glissé une pièce d’un quarter et avait gagné le jackpot…. 16.700 USD !! On avait vidé la machine avec des grands pots de Coca-Cola puis s’était fait payer du reste à la caisse et avions failli louper notre correspondance pour L.A où nous attendait un couple d‘amis pour une visite dédiée à l‘architecture californienne. (voyage que je raconterai plus tard)
Cette fois, accompagné des enfants, il m’était difficile de jouer et je trouvais cela regrettable car j’avais remarqué que, parlant avec mon accent français, j’attirais la sympathie attendrie de nombre de femmes.
L’une d’entre elles qui roulait carrosse en Ferrari m’expliqua que fatiguée et de mauvaise humeur, son époux lui avait mis une poignée de gros billets dans la main et lui avait conseillé d’aller tenter sa chance à Vegas ce qui lui changerait les idées. Elle avait fait la route de San Diego, juste pour jouer, et comme elle gagnait, entendait rester à Vegas jusqu’au dernier cent à dépenser. Quand je lui dit qu’elle aurait pu choisir d’autres loisirs, par exemple, voyager à l’étranger, elle me regarda ahurie et me répliqua : "mais où serait le fun ?" .... Là, je compris que j’avais encore beaucoup de chemin à parcourir avant de comprendre les américaines…surtout quand sans prévenir, m’embrassant sur la bouche elle m’indiqua qu’elle logeait et jouait le plus souvent au Caesar Palace…
Trop tard, Goulding’s Lodge nous attendait chez les indiens Navajo de Monument Valley…. Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu