Magazine Journal intime

Le nez en dedans

Publié le 30 janvier 2010 par Chez
Impossible. Tout bonnement impossible. J'essaye, pourtant mais impossible de m'y coller de m'y mettre et tout pèse des tonnes. Je pense que si je tentais de dire d'un mot ce que furent mes dernières semaines je dirais le Néant. Rien. Rien à raconter rien à écrire et rien à dire. Dire le rien c'est sans doute ce qu'il y a de plus angoissant et de plus difficile.
Des journées entières à faire du rien. Faire du café et le boire, écouter des podcasts et m'angoisser quand ils ne chargent pas. Comment vais-je faire, que vais-je pouvoir faire si je ne trouve pas un peu de bruit pour combler le vide abyssal?
Vautré devant l'écran. clic gauche, clic gauche, clic gauche, sur des blogs et le site d'info ceci et le site d'info cela, je me prends même à traîner sur facebook c'est dire où j'en suis rendu.
Presque deux mois pour lui écrire à elle, celle que j'ai vraiment interloqué en lui disant que je voulais qu'on revive ensemble, entre autres choses. Sa tête. Les yeux ronds comme des soucoupes. Ecris-moi m'a-t-elle dis. Ecris-moi, je ne comprends pas d'où ça sort tout ça.
Je comprends. Si vous me connaissiez vous comprendriez aussi.
je suis un être qui ne désire rien qui ne manifeste pas la moindre velléité de désir et de choix pour ne pas déranger mais surtout pour ne pas décevoir. Mon Dieu, Mon Dieu, mais que vont penser les gens si je dis ceci ou cela. On ne m'aimera plus si je ne reprends pas de la tarte aux pommes. Alors quand tu arrives bien décidé à un rendez-vous, forcément, ça surprend.
Mais ta gueule avec tes jérémiades. ta gueule, juste ta gueule.
Alors tu la fermes et tu la boucles et tu verrouilles et tu laisses des fois le téléphone sonner parce que si tu réponds tu vas parler et ca serait presque de trop de causer.
Alors je clique et je clique. pas une ligne cette semaine. Ni la précédente. Rien que dalle. le boulot s'accumule et les factures aussi. Le trou à rat de mon appartement pourtant très grand et où les cafards se sentent en bonne compagnie, j'y reçois pourtant, la classe, le risotto, la choucroute ou le boeuf bourguignon, pour lui, pour lui, pour elle.
Quand ils ou elles sont là, piapiapia, piapiapia, je papote je m'intéresse, je donne mon avis tellement éclairé sur tout, mais mon pauvre ami, tu pointes ta lampe torche vers le ciel étoilé sans rien éclairer du tout.
J'ai pourtant dans la vague idée que si j'attends que ma vie sonne à la porte pour me dire de mettre mon manteau et que ça y est, c'est parti, les prochaines semaines des prochaines années risquent fort de ressembler aux dernières.
Et, franchement, non merci.

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