Magazine Journal intime

Avortement(s)

Publié le 30 mars 2011 par Didier T.
Avortement(s)Photo, Helmut Newton
En fait penser à l'avortement m'est venu à la lecture d'un blog. Une fille qui raconte son avortement. C'est une fille active sur la blogosphère, elle pose pour du nu artistique et revendicatif (vous savez ces filles belles et obèses rondes qui revendiquent le droit aux couvertures de magazines de mode), elle est filmée dans des émissions de micro télé-reportage (style M6), elle écrit pour la presse parisienne etc Active (professionnellement, c'est elle qui le dit) et amoureuse, mais pas le temps pour un mouchard donc solution avortement.Notez que ma mère (oui on en revient toujours là) n'a à peu près jamais manifesté de sa vie sauf quand il s'agissait de défendre becs et ongles l'avortement. Dès que j'ai eu les seins qui pointent j'ai été informée de l'importance du préservatif et de la possibilité de la pilule contraceptive voire plus si nécessaire... "faire passer".J'ai cependant toujours refusé de m'étendre avec elle sur ce sujet parce que mes positions ne suivent pas forcément les siennes et que je n'ai pas envie de le lui dire parce que je pense que tout ça est en partie lié à " Elle n'avait qu'à pas m'enfermer dès 11 ans dans cette saloperie d'institution catholique".Puisque la question est toujours posée abruptement : êtes-vous pour ou contre l'avortement. Je suis pour. Mais je ne suis pas franchement pour. Je suis pour parce qu'on ne peut pas être "contre sauf si...". Je suis pour parce qu'il y a des gamines dépassées par les événements ou pas au courant ou idiotes. Je suis pour parce qu'il y a des femmes violées, des médecins incompétents ou partisans. Je suis pour parce qu'il y a des foetus malades. Je suis pour parce qu'il y a des femmes faibles, abusées, pauvres ou qui ne savent pas. Je suis pour parce qu'il y a un tas de cas pour lesquels il est une ou la solution. Mais dans le cas de notre mademoiselle, active, amoureuse, mais qui n'a pas le temps ou qui ne sent pas le moment ou bla bla bla je ne suis pas d'accord du tout. Prenons nos responsabilités. La jeune fille se plaint du regard inquisiteur du personnel du planning familial. Mais comment pourrait-il en être autrement de ce regard ? L'avortement n'implique pas que nous-mêmes et notre foetus, le personnel soignant, les assistantes sociales, les personnes qui tapent des papiers à la machine ont le droit alors qu'ils mettent en branle une machine à tuer à se poser quelques questions d'ordre moral sur ce qu'ils accomplissent quand bien mêmes c'est légal et admis ? Non, le personnel du planning familial n'a pas à être particulièrement aimable ou compréhensif face aux petites lamentations égocentrées d'une bobo parisienne qui répare après "l'accident". Il ne manquerait plus que ça ! Les médecins n'aiment pas pratiquer les avortements. Ce n'est pas un acte mécanique et anodin. Malgré tout, même si on est face à un foetus non viable, il y a quand même, pourtant, toujours, la possibilité de la vie même imparfaite. Alors que jour après jour, pierre après pierre, les hommes n'ont pas de cesse de construire la fin de l'humanité, mesdames, ne les aidons pas dans cette folle aventure et ne soyons pas monstrueuses.Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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LES COMMENTAIRES (1)

Par zu
posté le 26 septembre à 22:15
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une vie imparfaite ... commence t-elle lorsque l'on fait face à une malformation congénitale et s'arrête-elle lorsque l'on a des parents (ou un, si si, ça arrive) qui ne souhaitent pas avoir d'enfants, qui n'envisagent pas d'élever et de faire grandir un autre individu ? N'est ce pas une vie imparfaite que de grandir auprès d'adultes qui ne vous ont pas désiré, n'auraient pas voulu s'investir s'ils en avaient eu le choix ? heureusement ce choix existe encore ... et je pense que les femmes qui pratiquent ce fameux avortement de "parisienne bobo" le font en toute conscience sans baisser les bras face à la fatalité de la reproduction. Car là est le nœud de la question. Ce qui nous élève au delà de l'animal, c'est la capacité à différencier la reproduction comme moyen de survie de l'espèce de l'envie d'éduquer et de construire un être humain, doué de raison.

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