Magazine Humeur

Les figures.

Publié le 17 octobre 2011 par Jocaste
Les figures.
Lecture (Mélanie, Août 2011)
Cette photographie n'est pas libre de droit
Me voilà embarquer dans une bien belle aventure.
Je m'étais jurée de ne pas acheter Defalvard et pourtant, dès le lendemain de l'e-mail, je me suis précipitée. D'abord, je n'aime pas qu'on me force la main. Je n'aime pas quand je vois la même chose partout : magazine, télévision, sites internet... Quand il y a tapage médiatique. Comment, t'as pas vu Avatar ? Non, désolée. Mais tout le monde ne parle que de ça ! Priez pour moi.
Defalvard, j'en entendais parler beaucoup. Certaines crient au génie, d'autres à l'imposteur. Ca m'a freinée.  Mais surtout...
Il m'agaçait, sa posture, sa voix, ses tournures, la première fois que je l'ai vu, chez Ruquier. Il m'agaçait, mettre son portrait en couverture de son livre, quel manque d'élégance ! Il m'agaçait, parce qu'il avait 19 ans.
A 20 ans, alors que je venais de quitter la crise d'adolescence, j'ai connu la première crise de la dizaine suivante. J'ai fait le point : je n'avais rien fait.
A 19 ans, Françoise Sagan connaissait un succès fulgurant avec "Bonjour Tristesse". Très jeune lui aussi, B. Werber a créé un univers extraordinaire. Tant d'artistes aujourd'hui se dévoilent de plus en plus jeunes, une véritable course au succès s'installe. Il faut toujours exploser de talent plus tôt, plus vite, au risque de bâcler (je pense notamment à certains fils de, filles de).
Et voilà que quelques mois après, la rentrée littéraire est bousculée par ce jeune écrivain, qui peint une fois encore la tristesse de ma sale existence. Alors oui, je déteste Marien Defalvard parce que je l'envie.
Mais grâce à J.R., aujourd'hui je remballe ma fierté, mes moues butées et ma tête de sale gosse. Et je lis. Je souligne, note dans la marge, corne les pages.
Je mange avec Defalvard, je dors avec Defalvard (mmh, bref), je respire Defalvard. Je recherche Defalvard. Je l'ai déjà vu sur Fr2 alors je cherche ailleurs. J'écoute les émissions de France Inter, je regarde sa présentation sur Youtube, je survolle Wikipédia.
Bref, je bosse. (Ne voyez dans cette tournure aucun plagiat !)
Et à côté, je fais des solutions de sulfate de cuivre, concentration 5, puis 4, puis tu m'en feras une de 10. Et je m'ennuie ferme. Mais les vacances sont bientôt là et je vais pouvoir être H24 avec Defalvard. Mais aussi avec Manach, que je n'oublie pas.
Pour finir, je crois que je l'aime bien, Marien Defalvard. Mais je crois aussi qu'il ne faut pas forcément mettre en avant son jeune âge, non pas pour épargner mon amour propre, mais parce qu'à force de mettre l'accent dessus, on en oublie le principal : l'oeuvre.

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