Magazine Humeur

Ecrire

Publié le 14 mai 2008 par Didier T.

Photo Dru Donovan.
« Ca rend sauvage, l’écriture.
On rejoint une sauvagerie d’avant la vie.
Et on la reconnaît toujours, c’est celle des forêts, celle ancienne comme le temps. Celle de la peur de tout, distincte et inséparable de la vie même. On est acharné. On ne peut pas écrire sans la force du corps. Il faut être plus fort que soi pour aborder l’écriture, il faut être plus fort que ce qu’on écrit. »
Duras, 1993
Je ne sais pas, je ne suis pas en grève.
Parfois je relis mes dissertations de collège. Parfois j’y trouve de jolies formules pour une petite fille de douze ans à propos d’un chat ou d’une femme.
Ecrire ne m’a jamais posé de problèmes. Je n’ai jamais cherché pendant longtemps les mots pour dire les choses que j’avais à écrire. Ce qui me manquait, ce qui ne venait pas, c’était les histoires, pas tellement les formules, c’est pour ça que je me disais que les mots faciles, ils ne servaient à rien sauf à écrire des lettres de motivation de candidat ou des postions papers de lobbyste.
Et puis, depuis quelque temps, plusieurs mois, j’ai deux histoires sur le feu, oui, deux en même temps. Je ne sais pas ce qu’elles valent. Rien sans doute, mais j’ai envie de les mener à bout. Parce qu’il y a des personnages auxquels s’accrocher. Parce que j’ai envie de m’acharner. 
Bien sûr ce sont encore deux petites crottes en termes de densité de papier, enfin, de nombre de signes, mais pour une des histoires, je sais ce qui se passe à la fin, il faut juste que je me motive pour remplir les cases.
Pour l’autre, qui est, pas autobiographique, mais autofictive, c’est le bordel absolu. C’est un puzzle. Il y a dix pages dans l’ordinateur (moins même, je mens), quelques autres sur un cahier et de la sauvagerie dans ma tête.
Quand même, lorsque je doute, je me demande, à quoi ça sert tout ça ?
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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