Magazine Journal intime

Du beau, rien que du beau

Publié le 15 juillet 2020 par Hugo Bourque
Aujourd’hui
Du beau, juste du beau, rien que du beau
Qui nourrit le cœur et affaiblit la peur
Parce qu’on le mérite. Parce qu’on en a besoin.

Une belle journée d’été 
La senteur du gazon frais coupé
Le soleil lumineux qui ravive 
Le bruit des vagues qui arrivent
Le sable chaud et son odeur
La mer fraîche et sa couleur
Le ressac qui fracasse
Les goélands qui jacassent
Le goémon qui s’entasse 
Et ces borlicocos qu’on ramasse
Les fleurs, les arbres, les jardins, 
Et des p’tites fraises, plein les mains
Le temps qui s’hausse et qui beausit 
Après une tempête qui nous aurait surpris 
Des rayons traversent les nuages gris
Pieds de vent devant l’infini
Nous rappellent qu’elle sera encore belle, la vie

Sur une terrasse, bien assis
Petites bouchées
Le tout arrosé
D’un petit rosé
Et d’une très bonne compagnie
À la santé des oubliés !

Aujourd’hui,
Du beau, juste du beau, rien que du beau
Qui nourrit le cœur et affaiblit la peur
Parce qu’on le mérite. Parce qu’on en a besoin. 

Le sourire 
Celui d’un parent fier. Fier de son enfant 
Et celui d’un enfant. Fier de son parent 
Qu’il soit timide ou en coin
Qu’il soit assumé ou incertain
Un sourire ne coûte rien
Et peut faire le plus grand bien

Le rire
L’éclat comme le fou 
Celui qui nous fait cramper
Et qui fait nos gorges se déployer
Le genre d’orgasme comique
Qui nous fait mal à la rate
Et qui nous baratte le mal 

Le câlin qu’on attendait depuis si longtemps 
La caresse que l’on désirait tant et tant
Ces mots doux qui se sont fait attendre, mais qui arrivent enfin 
Et une attention qui nous permet de croire en notre prochain

Tomber en amour
Tomber en vacances
Tomber enceinte
Tomber dans l’œil
Tomber d’accord
Tomber endormi
Tomber, mais toujours se relever 

Aujourd’hui,
Du beau, juste du beau, rien que du beau
Qui nourrit le cœur et affaiblit la peur
Parce qu’on le mérite. Parce qu’on en a besoin. 

Les orteils d’un poupon qui se replient 
Quand, en dessous, on y glisse le doigt
Comme l’oisillon qui s’accroche au nid 
Pour être sûr et puis saute en bas

Une couverture courte-pointée
Par une grand-maman attentionnée
Les mains veineuses des gens âgés
Comme tant de chemins qu’ils ont tracés

Un village fort qui se tient
Se soutient
Se maintient
Et qui préfère regarder par en avant
Plutôt que de comparer ses agissements
Une région debout
Fière de ses atouts
Où il fait bon vivre
Aussi laisser vivre
Où l’on s’inquiétera du voisin
Sans juger sa quantité de biens

La paix. Qu’elle soit sainte ou crisse 
Des pays sans frontière
Des discussions sans guerre
Des familles sans chicane
Des couples sans panne
Plus de Je, que du Nous 

Je. Tu. Il.
Mes Îles. Et mes ailes. 
Vous. Mais surtout nous. 
NOUS.

Aujourd’hui,
Du beau, juste du beau, rien que du beau
Qui nourrit le cœur et affaiblit la peur
Parce qu’on le mérite. Parce qu’on en a besoin. 
Et tout simplement 
Parce que ça fait du bien.

On se r’parle !


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