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[Review] Horrorstör

Publié le 10 février 2023 par Bloody Cy' @bloodycy

HENDRIX, Grady. Horrorstör. Quirk Books, 2014.

trad. française : Milan, 2015.

[Review] Horrorstör

Amy commence une nouvelle journée chez Orsk, une enseigne qui ressemble beaucoup à Ikea comme vous aurez pu le deviner. Elle n’aime pas son travail, mais elle en a besoin en attendant un métier de bureau. Elle ne sait pas encore comment elle pourrait en avoir un, d’ailleurs, mais ça arrivera bien un jour.

Ce jour-là, la routine prend l’eau dès le départ : la porte du magasin ne s’ouvre pas. Ce n’est en vérité pas le premier grain de sable dans la machine bien huilée que devrait être Orsk. Plus tard, Basil, son manager lui “propose” de rester la nuit pour tenter de découvrir qui provoque ces incidents odorants qui accueillent les premiers employés de la journée ces derniers temps.

On se met assez vite dedans, l’ambiance un peu aliénante de la grosse chaîne, le manager pas désagréable mais un peu matrixé, les collègues plus ou moins investi-es dans leurs tâches et dans leurs relations. Amy n’est pas très sympathique non plus, c’est assez équilibré. Ce sont surtout les évènements qui nous permettent de la voir différemment au fur et à mesure qu’elle voit ses collègues sous un nouveau jour.

Je m’attendais à quelque chose de vraiment plus parodique, le concept étant déjà très appréciable pour moi. Je l’ai lu en version électronique, mais le livre a vraiment le format d’un catalogue Ikea. Certaines pages sont dédiées aux produits vendus par Orsk, et il y a d’autres pages de “documents” qui jouent donc sur cet aspect. On ressent le détachement d’Amy, l’humour est assez sardonique et l’ambiance reste relativement légère, même si une ambiance fantastique se dégage déjà avec des questions déjà présentes. C’est un événement spécifique qui fait basculer le ton du livre. Une scène qui claque dans ses mains et lance un “Allez, fini de déconner, là !”.

[Review] Horrorstör

C’est finalement très efficace niveau horreur. J’ai eu du mal à me détacher pour le dernier tiers mais j’ai quand même dû faire des petites pauses pour assimiler ce qu’il se passait. J’ai pas tellement l’habitude de ce type d’horreur dont l’action se déroule sur assez peu de temps, sous forme de roman, mais j’ai vraiment aimé le rythme, le dosage entre les scènes d’horreur ou de tension, et les passages plus calmes où on en apprend sur les personnages.

J’aime beaucoup la fin, même si elle est assez douce-amère. Elle sonne très vrai, pas d’impression d’un épilogue bâclé ou d’une fin abrupte comme si une fois le danger passé, tout revenait à la normale.


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