Après deux semaines déjà, passées dans cette école, un premier bilan est à dresser.
C’est fou, comme parfois les choses semblent se passer si vite, qu’on ne sait plus où donner de la tête. Ce fut mon cas toute la semaine dernière. J’étais assis là, dans chacune des salles de classe, en spectateur impuissant de cette vie qui est la mienne. Tout me semblait si étrange, que je ne pouvais m’empêcher de penser : “Mais qu’est ce que je fais là, sérieusement ?”. Au fond, je n’ai pas la réponse. Je dois être là, simplement car notre société nous impose des conventions d’usage, et que “faire des études” fait parti de celles-ci. Pas le choix donc, il faut bien que je m’y mette.
J’ai passé mon temps à observer les gens, tout autour de moi, ces derniers jours, et sincèrement je ne les comprends pas. J’ai toujours eu du mal à bien cerner les autres êtres humains, probablement car nous sommes tous différents et que je dois paraître “alien” à leurs yeux comme aux votres. Ou pas. En fait le problème est là : est-ce moi qui ne les vois pas comme ils sont vraiment ? Ou eux, qui ne se montrent pas comme ils sont vraiment ? Quoi qu’il en soit, le contact a du mal à se faire et je me retrouve à passer mes soirées seul, à lire des livres, certes tous plus passionants les uns que les autres, mais qui ne m’apporteront jamais une quelconque vie sociale, quelle qu’elle soit.
Nous en venons donc à ma solitude, qui n’est pas aussi gênante qu’elle n’y paraît. Même si parfois le temps semble un peu long, elle peut présenter des avantages. Par exemple, j’ai plus de temps à me consacrer, pour faire ce qui me plait … Et puis au fond, je crois bien que j’aime ca, avoir la paix. Etant un être particulièrement calme, ma solitude a pour “propriété” de servir mes intêrets : autrement dit, elle m’apporte le calme dont j’ai tant besoin.
Paradoxalement, je cherche en permanance à me faire de nouveaux amis, ou plutôt, dirons-nous, de nouvelles connaissances. C’est comme si, je voulais me savoir entouré, sans l’être vraiment.
Enfin, tout ca est bien compliqué. Et d’ailleurs, pourquoi vous en faire part ? Je l’ignore. Je me suis réveillé avec une furieuse envie d’écrire, et croyez le ou non, ce billet m’a donné satisfaction.
PS : il n’est pas nécessaire pour vous de tout comprendre, d’ailleurs n’essayez pas de comprendre. Mes textes sont toujours un peu sans queue ni tête, mais j’aime à les écrire. Quoi de mal à cela ?