Je n'en savait rien, je vous assure, mais à en croire les dires de mes amis qui ne sont pas avec moi à la fac, les filles d'Assas sont un mythe.
Non, ne me méprenez pas, elles ne sont pas *littéralement* un mythe, elles existent bel et bien, et heureusement d'ailleurs car il ne manquerait plus que les couloirs du centre rue d'Assas soit envahis exclusivement par la gente masculine...
J'exagère quand je dis "mythe", disons qu'elles ont une réputation...
Et notez, chers lecteurs non assassiens, que je risque ma peau en écrivant cet article, car mes amies de Fac vont surement le lire et mes écrits me seront opposables si jamais elles décident de mettre en route une procédure extrajudiciaire d'exécution par guillotine à mascara waterproof...
(notez le soupçon raffiné du caractère misogyne de ma blague)
Afin de minimiser tout risque de mort prématurée, je vais choisir un référentiel, un "bon père ou mère (je vous jure c'est un champ de mine ce sujet...) de famille" du Code civil si vous le voulez bien.
Appellons là "Mathline Hollenbrya De Martinenzi Von GhoraKamel". Je sais ce que vous allez me dire: ma ruse est imperceptible et surtout très fine. Je vous en remercie, je suis un génie mais ne tergiversons pas sur des lieux communs.
Que disais-je? Ah oui je parlais des filles d'Assas, et de notre bonne mère de famille.
En général, et par là j'entends statistiquement, elles sont pas mal. Certes, ici et là vous tomberez nez à nez avec un spécimen (aucune chosification de la femme bien sûr) que certains qualifieront de... difficile. Un peu comme Thérèse, ou Martine Aubry.
Mais comme je disais, en général, on se sent bien entouré.
Il est fort probable qu'elle vienne de l'Ouest Parisien, que l'on ne sache jamais exactement ce que font ses parents et que son dernier lieu d'étude était soit Janson, Carnot, Duruy, Saint James ou Say.
En général, elles m'énervent. Ceux qui étaient avec moi en Anglais se souviendront de cette belle demoiselle qui s'est plainte d'avoir été contrainte de rester cloitrée dans son hôtel Sheraton 5 étoiles pendant quelques jours car ces sous merdes de Guadeloupéens avaient osé faire grève en raison de leur citoyenneté de seconde classe. Ciel! Outrage! Fichtre! J'imagine aisément le calvaire de cette dernière, l'horreur, la misère qu'elle a subi à la piscine. Vous vous rendez compte? La Piscine! Elle voulait aller à la plage la pauvre, pas à la piscine! D'ailleurs, le droit à la plage plutôt qu'à la piscine est un droit fondamental de la république garanti par la Constitution! Je n'ai pas l'article en tête, mais vous le trouverez à côté du droit inaliénable au Gérard Darrel.
Merde quoi!
Où sinon, il y avait celle qui trouvait que la 1ère classe chez Air France était un scandal, car les hôtesses n'avaient pas trouvé le champagne qu'elle avait exigé. Où va t'on? L'emprise Socialo-Bolchévique commence comme cela mesdames et messieurs, d'abord on vous refuse le champagne Nicolas Feuillate en 1ère classe, et avant même que vous vous en rendiez compte c'est le Kominform en personne qui distribue les rations alimentaires dans vos KolKhozes.
Ne Nous laissons pas faire! Etudiantes D'assas, unissez vous!
Je garderai cependant toujours en mémoire mon premier cours de pénal de l'année dernière:
Une blondasse (ça commence bien...) est assise devant moi en Amphi 1. Je suis sur mon mac en train de prendre le cours et vient la pause. Elle se retourne, manifestement pour me poser une question d'importance cruciale, mais fait une pause dans son élan. Elle me regarde et je vois ses sourcils froncer à la vue de mon visage. Et là vient la question à laquelle jamais je ne me serait attendu : "Excuse moi mais... Tu parles Français?"
Hmm... Que répondre? En général je suis assez doué pour humilier publiquement les gens, mais la stupéfaction totale face à la question me laisse un peu perplexe. Finalement, la seule chose que je réussis à répondre en bafouillant un peu est : "Euh... Oui."
Mais ne généralisons pas, toutes les filles de ce respectable établissement n'ont pas le quotient intellectuel et l'ouverture d'esprit d'une Noix de Pécan (qui, si je puis me permettre, doit surpasser exponentiellement le sien).
C'est bien pour cela que je m'entoure, quand j'y arrive, de filles belles et intelligentes (oh que oui que ça brosse dans le sens du poil!) qui en général ne demandent pas dans quel arrondissement se situe "Dubaï", savent que le "Juif" n'est pas une langue reconnue, admettent (difficilement certes) qu'au delà de la Porte de Bercy il existe bel et bien un monde peuplé et civilisé, savent que le XVIè arrondissement de Paris n'est pas autonome et savent que l'Afrique est bel et bien un continent et que tous les pays de ce dernier ne sont pas nécessairement pauvres, en guerre et en proie à la famine.
Les filles d'Assas, c'est un peu comme une chanson des Strokes. It's Between Love & Hate. (Mostly Hate though...)
Pour conclure, je vais décerner des prix à mes amies pour leurs prouesses dans leurs catégories respectives. (Le comité plénipotentiaire n'a eu d'imagination que pour 4 prix, milles excuses pour les autres)
Les nominées pour "Championne de snobisme sur le 16 (Sud / 00)" sont: Céline, Céline et Céline.
La gagnante dans la catégorie "Championne de snobisme sur le 16 (Sud / 00)" est... Céline! Félicitations.
Dans la catégorie "Oh putain mon mascara coule, mes ongles sont même pas manucurés et ma robe va pas avec mes chaussures il va me falloir encore une bonne heure avant de pouvoir sortir!" le prix va à Yara!
Dans la catégorie "Tension à caractère Lubrique avec un mec de la fac que j'évite à tout prix" la gagnante est... Mathilde!
Et finalement, la plus prestigieuse décoration, dans la catégorie "Comment fait il pour les supporter depuis aussi longtemps sans être défoncé au Prozac" le gagnant est... Moi.
Voilà donc, pour en finir, à quoi on peut s'attendre à Assas, c'était un aperçu (peut être faux) de la Catholique sur les chemins de la Compostelle.