Magazine Journal intime

I just don't love you no more... Conseil d'Etat....

Publié le 17 novembre 2009 par Alainduneuftrois
Il est des choses qui sont difficiles à admettre, que nous repoussons au plus profond de nous même pour ne pas avoir à nous dévisager en nous réveillant le matin, tant nous nous sentons coupables et honteux.
Il est des choses qui ne s'effacent pas avec le temps, qui nous meurtrissent laissant la cicatrice du passé sur notre âme.
Nous pouvons continuer à vivre sans cette chose mais la vie en est d'autant moins belle, car son absence nous laisse un goût indigeste au bout des lèvres.
Nous pouvons prétendre, feindre, donner l'illusion que nous sommes encore en vie alors que nous perdons nos sens. Le vin n'a plus de goût, le tabac ne nous assouvit plus, l'air devient rare et la terne faiblesse des couleurs nous rend aveugles.
Nous mourons, petit à petit chaque jour, jusqu'à ce que le vide en nous nous emporte dans une réalité si abominable que l'ultime libération de notre condition devient au fur et à mesure notre nord.
Que je te le dise: Droit Administratif, je ne t'aime plus.
Jadis étais-je l'un des tiens, mais tu m'a forcé à prendre un chemin qui ne pouvait mener qu'à ma perdition.
Je te connaissais du bout des doigts, tes arrêts, tes magistrats, ton si beau dualisme des juridictions.
Tu n'étais guidé que par l'intérêt général, la sécurité juridique et que sais-je encore?
Tes dispositifs me faisaient planer, ton Code de Justice Administrative me rendait amoureux.
Je t'ai été fidèle, j'ai affronté railleries et moqueries pour toi, j'ai dit des horreurs sur les autres.
Mais un jour tu m'as déçu.
Tes arrêts sont devenus sordides, qui de rejet après rejet de requêtes pourtant fondées.
Tu as voulu me rendre fou avec ta Société ATOM le 16 févier 2009, tu as réussi.
Tu as voulu me tuer avec tes solutions opportunes mi de principe mi d'espèce, c'est chose faite.
Tu es devenu un tyran en accordant de fait un droit de tutelle aux collectivités territoriales sur les communes des landes quant à la gestion de leurs services publics car tu n'avais pas le courage d'affronter l'illégalité d'une légion d'actes.
Tu as méconnu les règles de mon cœur,
Et par ces motifs, je me sépare de toi.
Je m'en remettrai, je trouverai quelqu'un qui te remplacera.
Il relèvera surement des juridictions de l'ordre judiciaire, car lui n'est pas un schizophrène chronique.
C'est fini entre nous.
P.S. : Je t'assure, c'est pas toi, c'est moi :)

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