Il est sûrement de circonstance de dire que nous sommes dans la merde. Je sais bien que l'analogie scatologique peu sembler légèrement révoltante mais je maintiens mon affirmation: Nous sommes dans la merde. Je m'explique...
Ceux qui sont à Assas, ou en Fac en général sauront que nous sommes actuellement en période d'examens et que par conséquent la quantité de caféine et de sucre rapides dans nos organismes respectifs s'est vue triplée du jour au lendemain.
La période des examens est un excellent moment et je pense que chacun devrait en profiter pour effectuer un petit stage d'introspection.
Je me souviens en effet de mon premier examen d'introduction au droit civil que j'avais misérablement raté en raison de mon désintérêt total pour la matière doublé d'une fainéantise à coupler le souffle. Vous vous imaginez peut être qu'à l'issue de ce désastre académique, je me suis allongé recroquevillé dans un coin de ma chambre en position foetale en respirant à travers un sac en carton... Vous auriez tort. Je suis rentré chez moi la tête haute, j'ai acquiescé quand mon père m'a demandé si tout s'était bien passé et je suis sortit promener le chien.
Début de l'introspection: "Alain, c'est ton lobe gauche qui te parle -Oui? - Tu te souviens de ce je disais sur toi et les sciences? - Vaguement, quelque chose à propos d'une incompatibilité totale, une honte à l'humanité... - Oui oui bref, ... le droit privé, eh bien c'est la même chose. -Ah merde... encore une chose de plus sur la liste. Si ça continue comme ça je ne serais bon qu'au Scrabble... - euh à ce propos ta copine t'a mis une branlée hier... - Oh ta gueule toi." Fin de l'introspection.
Suis-je bon à rien? Au premier abord, la perspective d'un futur professionnel fructueux semblait compromise...
Puis commença ma folle aventure romantique avec... le droit constitutionnel.
Je tiens d'abord à vous dire que je suis quelqu'un de très ouvert, c'est pour cela que dans ma vie il n'y a que le droit public et tous ceux qui étudient le droit privé sont soit des néo-fascistes à l'enfance frustrée soit des ectoplasmes sans vie et dénudés de tout intérêt. Non je rigole, je vous taquine vous les Privatiste! Vous êtes les deux.... (Note personnelle: penser à porter un gilet parre balle à la rentrée).
J'implore l'absolution, je sens que je vous ai offensé, ou d'une manière plus juridique, que j'ai porté atteinte à votre dignité. Je respecte vos choix tout comme je respecte les arguments des végétariens (ce qui ne m'empêche pas de vouloir leur balancer une entrecôte label rouge sur leur front de temps à autre... juste pour rigoler...)
Revenons en au droit. Je serais bien intéressé de savoir pourquoi certaines personnes ont choisi droit... Était-ce par défaut, parce que papa et maman sont avocats, parce que la matière semblait intéressante, parce que vous vous êtes trompé de ligne sur le formulaire d'inscription en ligne et que vous vous en mordez les doigts depuis? Pour ma part je n'en sais strictement rien, mais l'amour a ses raisons que la raison ignore and ignorance is bliss. Après tout je suis arrivé jusqu'à la seconde année, je n'ai pas l'impression de m'être complètement trompé de filière (de fac c'est une autre histoire) et je n'ai pas encore envie de sortir un mitrailleuse dans le grand amphithéâtre (élément rassurant pour certain d'entre vous).
La première année m'a quand même permis d'apprendre plusieurs choses importantes:
Tout d'abord le poil que j'ai sur la main est tellement gigantesque qu'il génère son propre champ gravitationnel et devrait être classé à l'UNESCO.
Ensuite, je ne devrais plus jamais m'approcher d'une mezzanine car la pulsion incontrôlable qu'est l'envie de dormir ne peut être réprimée dans un tel lieu.
Finalement, la matière d'histoire contemporaine politique et sociale doit être issue d'un complot étatique visant à créer un dépendance durable au tabac et à l'alcool (les deux étant taxés)
On verra bien ce que m'apprendra la seconde année...