Magazine Journal intime

Democrats are the new Republicans / Make not Obama your religion

Publié le 01 septembre 2009 par Alainduneuftrois
Ne vous énervez pas tout de suite...
Je sais bien que la plupart des Français ne se sentent pas spécialement concernés par la politique des Etats Unis, qu'il s'agit (et il auraient parfois raison) d'un pays tellement excentrique par certains aspects qu'il donnerait une nouveau sens au terme "Hubris", néanmoins, quand une grande majorité des institutions financières qui ont plongé notre économie dans une tourmente comparable à celle du Krach Boursier des années 1930 sont originaires et ont leurs sièges sociaux aux Etats Unis, nous devrions en réalité nous sentir particulièrement concernés par qui gouverne cet étrange pays.
Nous devrions nous souvenir qu'un président, et ô comment certains l'oublient, est censé représenter, diriger et défendre son pays par les pouvoirs qui lui octroyés par la constitution. Un président n'est pas votre pote, votre compagnon de billard ni votre petit copain. Ce n'est surtout pas une religion, faute de quoi nous serions en train de faire 75 pas en arrière afin d'asseoir un certain culte de la personnalité.
J'aime Obama (qui peut lui résister hormis les républicains et quelques confrères juifs débiles qui pensent que "Hussein" le transforme automatiquement en antisémite antisioniste), j'ai été emu en me levant un matin de novembre pour découvrir qu'il avait été élu, le premier président des Etats Unis, un noir, un négro, un frérot...
Quelqu'un qui quelques décennies auparavant n'aurait même pas eu le droit de s'assoir aux côtés d'un blanc dans le bus. J'ai suivi et adoré les célébrations qui lui ont été faites et me suis surpris d'avoir une larme aux yeux.
Mais calmons nous tout de suite. Mazal Tov Barack, mais maintenant tu vas faire ce pour quoi tu as été élu.
J'en implore à arrêter de la considérer comme un D'ieu, il n'est rien de tel.
J'en implore à ce que l'on arrête de chanter dans les rues comme des zombies "Yes We Can / Change etc."
Il n'a pas été élu pour faire le beau et à jouer au basket devant les caméras.
Et C'est là où beaucoup de choses basculent indéniablement vers la droite.
Voyez vous il n'y a malheureusement que 2 partis viables, à savoir les Démocrates et les Républicains.
Le parti démocrate a déménagé vers la droite, et le parti républicain a déménagé dans un hôpital psychiatrique.
Il y a un parti qui défend les conglomérats de corporations financières et industrielles, qui les sauve de la merde dans laquelle elles se sont mises elles-même avec des plans de relance se chiffrant dans les centaines de millions de dollars, qui accordent des contrats à des profiteurs de guerre( entre beaucoup d'autres je ne citerais que Blackwater USA et Halliburton), qui est adoré par les dirigeants de Hedge Funds et de maison de crédits... Je parle bien sûr de démocrates.
De l'autre côté, dans l'hôpital de la santé, nous avons des obscurantistes xénophobes, des fanatiques religieux (qui doivent haïr Signore Galileo) qui lorsqu'ils ne sont pas trop occupés à expulser des immigrés et à recréer des scènes de la guerre civile sont en train de se masturber dans leurs armes à l'aide d'une bible. Le Parti Républicain, What else?
Donc voilà le problème, l'Amérique n'a pas le droit à un parti qui est réellement progressiste (ce qui je pense devrait être la raison d'être de tout parti, progresser et non pas régresser), un parti qui soutient la sécurité sociale universelle (même le plan du défunt Ted Kennedy laisse 37 millions sans assurance maladie), qui veuille réduire les dépenses militaires gargantuesques, qui ne discrimine pas selon les préférences sexuelles de citoyens (nul besoin de vous rappeler du référendum sur la proposition 8 qui a effectivement interdit tout mariage entre deux personnes du même sexe... en CALIFORNIE...), qui soutienne des lois plus fermes sur la règlementation des armes de guerre, qui n'accorde pas de baisses d'impôts à ceux gagnant plus d'1 million de dollars par an /700 000 euros, qui s'attaque aux industries polluantes...
Donc voilà, je parle je parle et j'en oublie presque l'origine.
Ah si... la politique de ce pays nous concerne, et je me sens personnellement concerné lorsque qu'un parti ne fait pas ce qu'il est censé faire:
Représenter.
All credits go to Bill Maher.

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